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Pour BP, les responsabilités dans la catastrophe Deepwater sont partagées

Le géant pétrolier britannique a rendu public, ce mercredi, son rapport interne sur les causes de la marée noire dans le golfe du Mexique. Il endosse une part de responsabilité mais pointe également du doigt d’autres partenaires.

Le rapport est tombé, les responsabilités seraient partagées. Du moins, selon BP qui a rendu public, mercredi, les conclusions de son enquête de quatre mois sur les origines de la catastrophe Deepwater.

Des "décisions prises par plusieurs compagnies" et l’absence de "cause unique" sont les principaux points mis en exergue dans les 193 pages du rapport.

L’explosion de la plateforme pétrolière le 20 avril, entraînant la pire marée noire de l’histoire des États-Unis, serait aussi bien due à des problèmes techniques qu’à des défaillances humaines, selon l’équipe de 50 spécialistes mandatés par BP. L’enquête identifie six principaux facteurs qui vont de la qualité du ciment utilisé aux mauvaises évaluations des résultats de certains tests.

Faute grave

BP a, par ailleurs, insisté mardi sur le rôle joué dans la tragédie par plusieurs de ses

partenaires. Le groupe britannique cite même nommément les sociétés, Halliburton et Transocean. Les employés de ce constructeur de plateforme pétrolière sont visés à deux reprises. Ils auraient, d'une part, mal évalué les résultats de certains tests de résistance et auraient, d'autre part, tardé à prendre des mesures après l’explosion. Les enquêteurs ont également mis en cause certains matériaux fournis par le géant américain Halliburton.

"Nous avons toujours dit que la responsabilité de cette explosion était partagée entre un grand nombre d’acteurs", a souligné Bob Dudley, qui doit prendre la place du PDG démissionnaire Tony Hayward le 1er octobre.

L’enjeu de ce "partage de responsabilités" est de taille pour le pétrolier. En effet, si les enquêtes officielles américaines retiennent également la thèse d’une faute partagée, BP pourrait éviter la qualification de faute grave. Du coup, l’amende encourue par le géant britannique serait plafonnée à 5 milliards de dollars au lieu de 20.

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