
Pour la première fois depuis plus d'un an, une grève des employés du métro londonien a paralysé la capitale britannique mardi. Ils protestent contre un plan social prévoyant la suppression de 800 emplois.
REUTERS - Des millions de banlieusards ont eu le plus grand mal à se rendre à leur lieu de travail et à en revenir mardi en raison d'une grève de 24 heures des agents du métro londonien contre des mesures d'austérité.
Les usagers se sont rabattus sur les bicyclettes, les bus, la marche à pied ou les services de bateau renforcés sur la Tamise qui serpente à travers la ville, dans l'espoir de contourner un débrayage décidé pour protester contre 800 suppressions de postes.
Selon la Chambre de commerce de Londres, la capitale perd 48 millions de livres (58 millions d'euros) par journée de grève dans le métro. Le personnel a repris le travail mardi soir mais un service normal ne devrait reprendre que mercredi matin sur le réseau de 400 km du "Tube" londonien.
Faisant état d'un mouvement très suivi, le syndicat Rail Maritime and Transport (RMT) a annoncé que toutes les lignes de métro avaient été fermées ou avaient connu un service très réduit.
D'après l'opérateur Transport for London (TFL), plus du tiers des rames ont roulé et les plans de réserve destinés à limiter l'impact de la grève se sont révélés efficaces.
"La paralysie de Londres que prédisait la direction du syndicat ne s'est pas concrétisée et nous sommes sûrs d'assurer un bon service demain matin", a déclaré Mike Brown, directeur général de London Underground (LU).
Les agents s'opposent aux réductions de postes prévues en station et au guichet, dont les syndicats estiment qu'elles sont la "partie émergée de l'iceberg" et mettent en péril la sécurité du réseau. Pour la direction de LU, ces suppressions reflètent la tendance des usagers à acheter leurs billets en ligne ou à des distributeurs automatiques plutôt qu'aux guichets.
La Grande-Bretagne a dû se porter au secours de son immense secteur financier durant la crise de 2008-2009.
Le gouvernement de coalition dominé par les conservateurs met au point les mesures d'austérité les plus dures depuis des décennies. Réductions de salaires, suppressions d'emplois dans la fonction publique et réforme des retraites sont au programme.