Un puissant séisme de magnitude 7,2 a frappé Christchurch, la deuxième ville de Nouvelle-Zélande, dans la nuit de vendredi à samedi. Face à l'importance des dégâts matériels, les autorités ont décrété l'état d'urgence.
AFP - L'un des plus violents séismes de l'histoire de la Nouvelle-Zélande, de magnitude 7, a frappé samedi dans la nuit Christchurch, deuxième ville du pays, causant des destructions massives mais ne faisant que plusieurs blessés dont deux graves, selon un premier bilan.
Réveillés au petit matin, les habitants sont sortis, paniqués, de leurs logements et ont découvert des rues bloquées par l'écroulement de façades de bâtiments, jonchées de verre brisé et de voitures écrasées, des ponts effondrés et les canalisations de gaz coupées en plusieurs endroits.
La moitié de la ville environ était privée d'électricité.
Deux hommes âgés d'une cinquantaine d'années ont été grièvement blessés, selon la porte-parole de l'hôpital de Christchurch, Michele Hider. D'autres hôpitaux traitaient plusieurs personnes plus légèrement touchées.
"Nous avons eu beaucoup de chance de ne pas déplorer de morts", a déclaré le Ministre de la sécurité civile, John Carter.
itSelon les responsables de la défense civile, le faible nombre de victimes s'explique par l'heure --04H35 (16H35 GMT)-- à laquelle la secousse s'est déclenchée.
Si le bilan humain semble limité, les dégâts matériels sont en revanche considérables et pourraient atteindre 2 milliards de dollars néo-zélandais (1,12 milliard d'euros), a estimé Ian Simpson, directeur général de la Commission des tremblements de terre.
"Le coût pourrait atteindre entre 1 et 2 milliards de dollars" néo-zélandais, a-t-il déclaré.
Christchurch, 340.000 habitants, est la plus grande ville de l'Ile du Sud --qui constitue avec l'Ile du Nord la Nouvelle-Zélande-- et est située sur la côte orientale.
L'état d'urgence a été déclaré dans la ville, a annoncé le maire de Christchurch, Bob Parker, qui s'est dit "horrifié par l'ampleur des dégâts".
L'aéroport international de Christchurch, principal accès au sud de l'île, a été fermé et la circulation des trains arrêtée en attendant de vérifier l'état du réseau ferré.
A Wellington, le ministère de la Défense civile a décrété l'état de crise nationale.
La police a bouclé le centre-ville en raison d'informations faisant état de pillages, a indiqué l'inspecteur Mike Coleman en demandant à la population de rester chez elle.
"On a des dégâts considérables ici et déjà des informations sur des pillages. Les vitrines de magasins sont brisées et évidemment, c'est facile de se servir", a-t-il déclaré.
"Il y a des fuites de gaz, des conduites d'eau endommagées, des égouts coulant dans les maisons et beaucoup de câbles et de poteaux électriques rompus. C'est très dangereux de sortir dans la rue", a-t-il ajouté.
Kevin O'Hanlon, de Mairehau, un quartier de Christchurch, a déclaré: "C'est incroyable, j'étais réveillé pour aller au travail et j'ai entendu un bruit énorme et un boum, c'était comme si la maison avait été frappée. Elle a commencé à trembler. Je n'avais jamais rien ressenti de tel de ma vie", a-t-il déclaré sur le site du quotidien local The Post.
Une autre habitante, Colleen Simpson, a raconté que le réseau des téléphones portables était en panne.
"Oh mon Dieu, il y a toute une série de magasins qui sont complètement détruits juste devant moi", a-t-elle déclaré au journal.
Le tremblement de terre, dont l'épicentre était situé à une profondeur de 16,1 km, a atteint une zone située à 30 km au nord-ouest de Christchurch, selon l'USGS.
Ce séisme est l'un des plus importants à avoir frappé la Nouvelle-Zélande, située sur la ceinture de feu à la frontière des plaques australienne et pacifique, et secouée par quelque 15.000 secousses chaque année.
Le dernier séisme important (7,8 de magnitude), le 16 juillet 2009, était localisé à quelque 12 km de profondeur dans la région désolée de Fiordland. Le séisme du 3 février 1931, qui avait fait 256 morts, dans la baie de Hawke, sur l'île du Nord, reste le plus meurtrier à ce jour.