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Un sommet de l’UPM en novembre pour "obtenir la paix au Proche-Orient"

Le président français recevait son homologue égyptien ce lundi à l’Élysée. À l’issue de leur entretien, les deux hommes ont annoncé la tenue d’un sommet de l’Union pour la Méditerranée pour faire avancer les perspectives de paix au Proche-Orient.

En transit vers Washington, le président égyptien Hosni Moubarak a fait étape à Paris lundi, où il s’est entretenu au palais de l’Élysée avec Nicolas Sarkozy. Dans l’optique de faire avancer les négociations de paix au Proche-Orient, les deux chefs d’État ont proposé la tenue en novembre d’un sommet de l’Union pour la Méditerranée. Ils souhaitent pouvoir ainsi réunir rapidement tous les acteurs du conflit israélo-palestinien, y compris des représentants de l’État hébreu.

"Depuis le temps qu'on parle de ce conflit, tout le monde connaît les paramètres de la paix", a déclaré le président français à l’issue de son entretien avec Hosni Moubarak, appelant de ses vœux des négociations "rapides". "La longueur des pourparlers et l'absence de compromis font le lit de tous les extrémismes, partout dans le monde et notamment dans cette région du monde", a-t-il ajouté.

"Le début de ces négociations ne représente pas la fin du chemin", a tenu à tempérer Hosni Moubarak, qui demande aux deux parties d’être "au niveau

des espoirs des deux peuples palestinien et israélien et de l'ensemble des peuples de la région pour une paix juste que [nous] attendons depuis si longtemps".

Moubarak attendu à Washington

Après ce rapide séjour parisien, Hosni Moubarak est attendu mercredi à la Maison Blanche pour prendre part à un dîner de la plus haute importance. Outre le dirigeant égyptien, Barack Obama a pesé de tout son poids pour réunir ce soir-là autour de la table le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le roi Abdallah de Jordanie.

Le repas doit servir de préambule à la reprise effective le 2 septembre des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens. Mais malgré les bonnes intentions affichées de part et d’autre, la perspective d’un accord semble cependant toujours aussi incertaine.

Des discussions directes suspendues depuis 20 mois

"Je suis conscient des difficultés et ne les minimise pas", a déclaré dimanche Benjamin Netanyahou, qui a néanmoins assuré qu’il comptait "étonner les sceptiques". Le chef du gouvernement israélien a indiqué que "la question fondamentale est de savoir si les Palestiniens sont prêts à avancer en vue d'une paix qui règlera le conflit pour des générations". Il a tenu à réitérer que la condition préalable à tout accord est "la reconnaissance d'Israël par les Palestiniens comme État du peuple juif".

Côté palestinien, ce sont les questions de la colonisation israélienne en Cisjordanie et de Jérusalem-Est qui constituent les principaux points de blocage.

Les pourparlers entre Israël et l’Autorité palestinienne sont suspendus depuis 20 mois suite au déclenchement en décembre 2008 de l’offensive de Tsahal dans la bande de Gaza.