Au deuxième trimestre, l'Allemagne a enregistré une progression de son PIB de 2,2%, principalement grâce à ses fortes exportations. Une envolée que le pays n'avait pas connue depuis la réunification des deux Allemagnes.
AFP - Le Produit intérieur brut (PIB) allemand a connu une progression record de 2,2% au deuxième trimestre, porté par les exportations, les investissements et la consommation intérieure, a confirmé mardi l'Office fédéral des statistiques Destatis.
Une croissance de 2,2% sur un trimestre, du jamais vu depuis la Réunification allemande il y a 20 ans, avait été annoncée le 13 août sur des données provisoires. En glissement annuel, la croissance est de 4,1%.
Les exportations ont bondi de 8,2% sur la période, davantage que les importations (+7%), soit une contribution positive directe de 0,8% au PIB, détaille Destatis.
Les investissements ont également fortement progressé, dans les biens d'équipement (+4,4%) et dans la construction (+5,2%).
Destatis précise toutefois que les investissements dans les biens d'équipement "évoluent toujours à un niveau relativement faible" mais qu'ils se réveillent après une véritable chute pendant la crise économique en 2008/2009.
Le bâtiment a profité d'un effet de comparaison favorable après un premier trimestre entravé par de mauvaises conditions météo.
La consommation privée, point faible de l'économie allemande, s'est appréciée de 0,6% sur un trimestre, après 9 mois de recul ininterrompu, relève Destatis.
"Si la demande intérieure allemande s'accélère et déborde sur les autres pays membres, cela peut contribuer à réduire les déséquilibres en zone euro", a déclaré le Commissaire européen aux affaires économiques Olli Rehn, dans un entretien au Handelsblatt paru mardi.
Même si les économistes comme le gouvernement fédéral prédisent que la cadence allemande du deuxième trimestre ne sera pas tenable jusqu'à la fin de l'année, les prévisions de croissance optimistes pour 2010 vont bon train.
Les chambres de commerce et d'industrie allemandes ont annoncé lundi prévoir une croissance de 3,4% cette année, plus que les 3% prévus par la Bundesbank.
Le ministère des Finances a souligné "un large besoin de correction" à la hausse de la prévision de croissance du gouvernement, qui est de 1,4% actuellement. Le ministre de l'Economie Rainer Brüderle a d'ores et déjà estimé possible une croissance annuelle de "bien plus" de 2%.