Des nationalistes corses ont bloqué samedi matin le port de Bastia et l'aéroport d'Ajaccio pour réclamer le transfèrement des prisonniers corses incarcérés sur le continent, provoquant des embouteillages dans les deux villes.
AFP - Le port de Bastia et l'aéroport Napoléon Bonaparte d'Ajaccio, interdits d'accès samedi matin par 200 militants indépendantistes corses, provoquant la paralysie de la circulation, ont été rendus de nouveau accessibles à partir de 14H00, a-t-on appris auprès de l'association Sulidarità.
Les militants protestaient contre le statu quo concernant le transfèrement sur l'île des prisonniers corses incarcérés sur le continent.
"Nous exigeons le retour de tous les prisonniers politiques comme le stipulent les lois françaises et comme le souhaitent 100% des Corses et des responsables politiques", avait déclaré un responsable de l'association Sulidarità (solidarité) présent sur le port de Bastia, Jean-Philippe Antolini.
A Ajaccio, une centaine de militants indépendantistes empêchaient l'accès à l'unique route menant à l'aéroport Napoléon Bonaparte, entraînant l'arrêt total de la circulation sur plusieurs kilomètres.
A Bastia, l'accès au port de commerce, où s'effectue l'embarquement pour les navires assurant la liaison entre la Corse et le continent, était également inaccessible.
Les deux manifestations ont entraîné des embouteillages de plusieurs kilomètres aux abords des deux villes. Les forces de l'ordre présentes sur place tentent de rétablir la circulation.
La compagnie aérienne Air France a décidé de ne pas retarder les vols au départ d'Ajaccio. Le ferry qui doit effectuer la liaison Bastia-Nice ne quittera le port de Bastia qu'une fois que tous les passagers seront à bord, a annoncé la Société Nationale Corse Méditerranée.