Le romancier Olivier Poivre d'Arvor a été nommé directeur de France Culture, où il succède à Bruno Patino, pressenti à France Télévisions. Âgé de 52 ans, le frère du célèbre PPDA prend la tête d'une des grandes stations du groupe Radio France.
AFP - Bruno Patino quitte la direction de France Culture, après avoir passé deux années à la tête de la radio publique et sera remplacé début septembre par Olivier Poivre d'Arvor, a annoncé Radio France mercredi dans un communiqué.
Selon Le Monde daté de jeudi, M. Patino aurait été approché par Rémy Pflimlin, patron de France Télévisions à partir de lundi, pour s'occuper de la gestion du numérique du groupe audiovisuel public.
Olivier Poivre d'Arvor est auteur de romans et d'essais, en grande partie co-écrits avec son frère Patrick (PPDA).
Titulaire d'un DEA de philosophie (52 ans), Olivier Poivre d'Arvor démarre sa carrière en 1980 comme conseiller littéraire aux éditions Albin Michel, puis à partir de 1982 chez Balland.
En 1984, il crée l'hebdomadaire Temps, Economie, Littérature, avant de diriger de 1988 à 1990 le Centre culturel français d'Alexandrie, puis l'Institut français de Prague de 1990 à 1994, avant d'exercer pendant cinq ans des fonctions de conseiller culturel auprès de l'Ambassade de France à Londres.
Il vient également de faire un passage dans l'audiovisuel, en proposant avec PPDA "Horizons lointains" sur Arte, une émission permettant de visiter un pays à travers ses auteurs et leurs écrits.
Bruno Patino, 45 ans, qui a mené avec succès à partir de 1999 le développement numérique du Monde, est docteur en sciences politiques et diplômé de l'Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec).
Il a commencé sa carrière comme chargé d'affaires au CFF-Interfinanz en 1989, avant de travailler pour l'Organisation des Nations unies (ONU) à New York de 1991 à 1994.
En 1994, changement de cap : il est correspondant du Monde au Chili, où il couvre la révolution démocratique. Puis, il devient directeur délégué d'Infomatin, l'éphémère quotidien d'André Rousselet, dont le Monde était actionnaire.
Il touche également à la télévision à Canal+, où il ne reste que six mois, et à l'édition chez Hachette.
En 1999, il revient au Monde et prend en charge sa filiale numérique, Le Monde Interactif, dont il est directeur général puis président.
Parallèlement, il devient en 2003 le président et directeur de la publication d'un des fleurons du groupe, l'hebdomadaire Télérama. Il impulse la création d'une nouvelle formule en septembre 2006, afin que l'hebdomadaire culturel retrouve une "certaine singularité".
En juin 2007, après l'éviction de Jean-Marie Colombani, il est élu à la vice-présidence du directoire du groupe Le Monde aux côtés de Pierre Jeantet, mais démissionne six mois plus tard, dans un contexte de crise de confiance avec les actionnaires salariés.
Avec une part d'audience de 1,7% au cours de la période avril-juin, France Culture occupe la quatrième place des radios du groupe Radio France, derrière France Inter (10,3% de part d'audience), France Info (8,2%), France Bleu (6,9%) et devant France Musique (1,2%).