
Le ministre de l'Immigration affirme, ce mardi, que les Roms en instance d'expulsion ne feront pas l'objet de reconduites collectives dans leur pays d'origine, mais qu'ils seront refoulés par des "vols commerciaux affrétés".
AFP - Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a affirmé mardi sur RTL que la France ne mettrait pas en place des "vols spéciaux" pour reconduire les Roms dans leur pays d'origine, reconnaissant en même temps que les personnes expulsées pourront revenir "puisque c'est la loi".
"Ce ne sont pas des reconduites collectives mais des reconduites individuelles", a déclaré M. Besson, insistant qu'"il n'y pas de vols spéciaux" mais "des vols commerciaux affrétés, comme l'Ofii (Office français de l'Immigration et de l'Intégration, NDLR) le fait très régulièrement".
Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, avait annoncé jeudi que plus de 40 camps
illégaux de Roms ont été démantelés et qu'environ "700 personnes" devraient être "reconduites dans leur pays d'origine", la Roumanie ou la Bulgarie.
"Ce sont des reconduites dans le pays d'origine. C'est ce que dit la loi et nous appliquons la loi", a répété M. Besson, reconnaissant que les personnes expulsées "pourront revenir en France, puisque c'est la loi, mais elles ne pourront pas y stationner en situation irrégulière et a fortiori recevoir une aide au retour volontaire" de 300 euros, plus 100 euros par enfant.
Pour le ministre, la prochaine mise en place de la biométrie "va justement permettre d'éviter cette noria, ces aller-retour".
"Ca va permettre de faire en sorte que ceux qui ont déjà perçu l'aide ne puissent pas la recevoir une seconde fois", a-t-il dit.
Le fichier Oscar (Outil simplifié de Contrôle des Aides au Retour), créé par un décret le 26 octobre 2009, est déjà actif sous forme de bases de données comprenant l'identité des personnes ayant bénéficié de l'aide au retour. Il sera activé le mois prochain dans sa partie biométrique.