logo

La FFF se penche sur le cas des meneurs présumés de la fronde des Bleus à Knysna

Depuis ce matin, la commission de discipline de la Fédération française de football passe au crible le comportement d'Abidal, de Toulalan, d'Évra, de Ribéry et d'Anelka, considérés comme les meneurs de la "grève de Knysna".

REUTERS - La commission de discipline de la Fédération française de football a commencé mardi à examiner le cas de cinq joueurs impliqués dans la mutinerie des Bleus à la Coupe du monde avec la possibilité d'infliger des sanctions.

Alors que le nouveau sélectionneur, Laurent Blanc, souhaiterait tourner la page le plus vite possible à l'approche des qualifications pour l'Euro 2012, la commission de discipline pourrait suspendre pendant plusieurs matches certains de ces leaders présumés de la fronde.

Les décisions de la commission seront connues au plus tard mercredi matin.

Patrice Evra, le capitaine, Franck Ribéry, Eric Abidal, Jérémy Toulalan et Nicolas Anelka ont été convoqués mardi matin au siège de la FFF en raison de leur rôle présumé de meneurs dans le refus des Bleus de s'entraîner le 20 juin en Afrique du Sud.

Devaient aussi assister à ces réunions Raymond Domenech, sélectionneur lors du Mondial et arrivé très tôt mardi matin au siège de la FFF, Alain Boghossian, entraîneur adjoint des Bleus, Jean-Pierre Escalettes, président démissionnaire de la FFF, et Jean-Louis Valentin, directeur de l'équipe de France au moment
des faits.

"Je suis venu dire ma part de vérité. Je viens apporter mon témoignage", a déclaré à son arrivée au siège de la FFF Jean-Louis Valentin, qui avait démissionné avec fracas de ses fonctions en apprenant le refus des joueurs de s'entraîner le 20 juin.

"J'attends une prise de conscience plutôt que des sanctions parce que des sanctions sans prise de conscience, ça ne sert à rien et je souhaite qu'on sorte de cet épisode avec l'idée que cela ne puisse plus jamais se reproduire", a ajouté Jean-Louis Valentin, qui avait exprimé avec émotion son dégoût envers l'attitude des joueurs à Knysna.

Anelka, un cas particulier

Nicolas Anelka fait aussi l'objet d'un examen particulier. L'attaquant a insulté Raymond Domenech à la mi-temps de la défaite 2-0 contre le Mexique lors du deuxième match des Bleus à la Coupe du monde.

La publication de ces insultes dans la presse deux jours plus tard a entraîné l'exclusion d'Anelka de l'équipe de France. Le lendemain, à la stupeur générale, les joueurs français ont refusé de s'entraîner en signe de protestation contre cette exclusion sans en avoir prévenu ni l'encadrement des Bleus ni les dirigeants de la FFF, dont Jean-Pierre Escalettes, présents
sur place.

Deux jours plus tard, l'équipe de France a perdu son dernier match de poule, contre l'Afrique du Sud, et a été éliminée dès le premier tour de la Coupe du monde.

Nommé en remplacement de Raymond Domenech après ce fiasco, Laurent Blanc n'a retenu aucun des 23 joueurs sélectionnés pour la Coupe du monde pour son premier match à la tête des Bleus, le 11 août, en amical en Norvège (défaite 1-2).

Il pourrait devoir encore se passer de l'un ou plusieurs des cinq accusés pour le début des qualifications à l'Euro 2012, qui commencent avec un match contre la Biélorussie le 3 septembre au Stade de France, si la commission de discipline prononce des suspensions.

Quant aux autres grévistes de Knysna, la FFF n'a pas jugé bon de les déférer devant sa commission de discipline.

Le conseil fédéral a jugé le 6 août "que la sanction financière prise le vendredi 2 juillet dernier (s'élevant globalement à 3.025.833 d'euros) et correspondant aux primes qui auraient dû être versées au titre des retombées publicitaires,
ainsi que la non-sélection pour le match (...) face à la Norvège paraissent adaptées au degré de responsabilité".