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L'ex-putschiste Ibrahim Babangida briguera l'investiture de son parti à la présidentielle

L'ancien chef de la junte militaire qui dirigea le Nigeria entre 1985 et 1993 a annoncé, ce lundi, sa candidature à l'investiture du Parti démocratique populaire (PDP, au pouvoir) en vue de la présidentielle de 2011.

REUTERS - Les chances du président nigérian Goodluck Jonathan d’obtenir le soutien du Nord musulman pour l’élection présidentielle de janvier 2011 s’amenuisent après la décision de deux personnalités du Nord de se présenter contre lui.

Lundi matin, l’ancien dirigeant militaire Ibrahim Babangida a officiellement annoncé qu’il était candidat à l’investiture de sa formation, le Parti démocratique populaire (PDP) au pouvoir, en vue de la présidentielle.

La veille, c’est l’ancien vice-président Atiku Abubakar qui avait annoncé son intention de se présenter.

Le parti au pouvoir « reconnaît que chacun de nous, y compris Jonathan, a le droit d’être candidat et je compte exercer ce droit », a déclaré Babangida dans un discours, dont une copie a été lue lundi à Reuters par son porte-parole.

La direction du PDP a déclaré la semaine dernière que Goodluck Jonathan avait le droit de se présenter à la présidentielle mais elle n’est pas allée jusqu’à lui apporter un soutien direct.

Babangida s’était emparé du pouvoir au Nigeria en août 1985 pour s’y maintenir durant huit ans. Après avoir invalidé en 1993 un scrutin considéré comme légitime, il a été chassé de la présidence.

Un accord « territorial » au sein du PDP prévoit que, tous les deux mandats, la présidence doit passer d’une personnalité du Nord musulman à une personnalité du Sud chrétien.

Jonathan est originaire du delta du Niger, dans le Sud. Babangida vient de l’Etat nigérian du Niger, dans le Nord, et Abubakar appartient à l’ethnie Haoussa, également du Nord.

Goodluck Jonathan n’a pas encore indiqué s’il comptait se présenter mais il serait difficile pour lui de se faire élire sans le soutien des factions du nord du pays au sein du PDP.

Jonathan est devenu président à la mort de son prédécesseur Umaru Yar’Adua, dont il était le vice-président. Le PDP a estimé la semaine dernière qu’il était en droit de se présenter à l’élection, mais sans aller jusqu’à lui apporter un soutien direct.