Les ONG exhortent la communauté internationale à rapidement verser l'aide promise pour juguler une "seconde vague" de décès due aux maladies. Pour l'heure, les fonds débloqués sont loin de couvrir les besoins des millions de victimes des inondations.
AFP - Les agences humanitaires de l'ONU ont appelé vendredi les pays donateurs à verser le plus rapidement possible l'aide promise pour le Pakistan dévasté par des inondations, craignant une "seconde vague" de décès due aux maladies.
L'aide humanitaire est très loin de couvrir les besoins des millions de victimes provoquées par les pires inondations depuis 80 ans, ont reconnu les agences de l'ONU ainsi que le Comité de la Croix-Rouge internationale (CICR) au lendemain d'un appel de
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© {{ scope.credits }}fonds international de 460 millions de dollars lancé par l'ONU à New-York.
"Il y a des millions de personnes qui ont besoin de nourriture, d'eau potable et de soins médicaux", a expliqué le chef des opérations pour l'Asie du sud du CICR Jacques de Maio lors d'un point de presse à Genève.
"Les efforts d'aide actuel ne peuvent clairement pas suivre face à l'ampleur de la situation", a-t-il reconnu.
Les agences humanitaires, présentes au Pakistan, suivent de près le risque "d'une
seconde vague de décès provoqués par des maladies hydriques dues aux inondations", a-t-il encore prévenu.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), quelque 140.000 personnes ont consulté lundi les médecins, dont 15 étaient atteintes de diarrhées aiguës.
Quelque 14 millions de personnes sont affectées à des degrés divers par les graves inondations au Pakistan qui ont fait 1.600 morts selon l'ONU, tandis qu'Islamabad a confirmé 1.343 décès.
Le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a indiqué qu'il avait jusqu'à présent récolté 147 millions de dollars d'aide, ainsi que des promesses sur 87 millions supplémentaires.