Le premier match de Laurent Blanc en tant que sélectionneur national fera-t-il oublier le fiasco des Bleus lors du Mondial sud-africain ? Réponse mercredi soir à Oslo, où les Tricolores doivent se mesurer à la Norvège.
"Seule la gagne pourra faire oublier le fiasco du Mondial", avait averti le nouveau sélectionneur de l'équipe de France de football, Laurent Blanc, lors de sa première conférence de presse. Une déclaration qui devra se concrétiser dès demain soir à 21h15 (heure française), à Oslo, où les Bleus doivent affronter pour un match amical la Norvège, 22e au classement Fifa.
C'est avec cet avertissement en tête que les 22 Tricolores se sont rendus lundi à Clairefontaine, endroit que le champion du monde 1998 et d’Europe 2000 a retrouvé avec une émotion toute contenue. Car pour le nouveau patron des Bleus, il n’y a pas de place pour les sentiments . "Quand vous parlez aux joueurs, il faut se montrer déterminé. L'émotion, c'est quand vous êtes tout seul ou entre intimes", a-t-il martelé lors de son premier discours aux joueurs.
Une charnière Mexès-Rami
Le "président" a vite pris ses fonctions de sélectionneur et a "expliqué quelques règles - quelques unes pour l'instant -, [il y en aura] davantage en septembre [pour la reprise des qualifications]". Le ton est donné. Devant les journalistes, le discours se veut plus franc et direct que celui de son prédécesseur, Raymond Domenech.
Côté tactique, deux schémas se dégageaient à l’entraînement, qui s'est déroulé sous le regard de dizaines de supporters. Dans un premier temps, Blanc a semblé s'orienter vers un 4-4-2, avec le duo Karim Benzema (Real Madrid)-Guillaume Hoarau (Paris-Saint-Germain) en pointe et un milieu de terrain composé de Hatem Ben Arfa (Olympique de Marseille), Lassana Diarra (Real Madrid), Yann M'Vila (Rennes) et Jérémy Menez (AS Rome).
Au fil de la séance, l'équipe a évolué en 4-2-3-1, Samir Nasri (Arsenal) remplaçant l'attaquant parisien pour se placer derrière le Madrilène. Dans les deux systèmes, une charnière centrale Philippe Mexès (AS Rome)-Adil Rami (Lille) s'est dessinée avec, sur le côté gauche, le Rennais Rod Fanni et le Lyonnais Aly Cissokho à droite. Le gardien monégasque Stéphane Ruffier est pressenti pour commencer la rencontre mercredi soir.
Manque d’automatisme
Le gros point noir de cette sélection expérimentale reste sans nul doute le manque de cohésion. "On a zéro automatisme", a concédé Laurent Blanc. Mais l'ambition est quand même là. La préparation est courte certes, mais "c'est une manière de démontrer qu'on apprend très vite". Et le sélectionneur de conclure : "se préparer pour se contenter de se préparer, ça ne me convient pas. Je prépare pour le meilleur résultat possible : une victoire. Je l'ai expliqué aux joueurs."
La balle est désormais dans le camp des "jeunes" qui auront tout à prouver pour espérer être rappelés pour le premier match des qualifications de l'Euro-2012 face à la Biélorussie, le 3 septembre au Stade de France.
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