De nouvelles pluies sont attendues dans les prochains jours et risquent de compliquer la tâche des secouristes qui tentent d'évacuer les milliers de sinistrés piégés par les violentes inondations, déjà responsable de la mort de 1 600 personnes.
REUTERS - Face aux pires inondations dans la région depuis quatre-vingts ans, l'armée pakistanaise a évacué plus de 10.000 personnes dans la nuit de samedi à dimanche dans les provinces du Pendjab et du Sindh.
Ces inondations provoquées par les pluies de mousson ont fait jusqu'ici 1.600 morts, 12 millions de sinistrés et ont détruit de nombreuses récoltes dans le nord-ouest et le centre du pays.
Le président Asif Ali Zardari est très critiqué pour ne pas avoir écourté une visite en Europe malgré la gravité de la situation.
Il a affirmé que le Premier ministre Yusuf Raza Gilani était parfaitement capable de gérer la crise.
De nouvelles pluies sont attendues dans les prochains jours.
Des inondations ont aussi frappé l'Etat indien du Jammu-Cachemire. Dans la région himalayenne de Ladakh, 132 personnes ont été tuées.
Dans le nord-ouest de la Chine, des coulées de boue ont également fait au moins 80 morts et 2.000 disparus.
En déplacement en Grande-Bretagne, le président Asif Ali Zardari a répondu samedi à ceux, nombreux, qui critiquent son absence.
AIDE INTERNATIONALE
"Il y a un responsable de l'exécutif au pays. Le parlement et le Sénat siègent. Le Premier ministre assume ses responsabilités", a-t-il dit à la BBC.
Gilani s'est adressé vendredi à la nation, pour la première fois depuis le début des inondations, et a lancé un appel à l'aide internationale face aux conséquences humaines et matérielles "colossales" de la crise.
La France a décidé de porter à 1,05 million d'euros son aide humanitaire en faveur des populations touchées. "Nous sommes également mobilisés afin d'être en mesure d'apporter rapidement une assistance sous forme d'envoi de kits de viabilisation d'eau", a précisé le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
Sur le terrain, la population se plaint de plus en plus de l'inefficacité des secours.
Des villages entiers ont été submergés.
Une digue s'est rompue dans un village du Sindh et la police a ordonné l'évacuation de la population. Karachi, la plus grandeville du Pakistan, se trouve dans le Sindh mais les inondations
devraient principalement toucher les zones rurales.
Le directeur général de l'Autorité provinciale de gestion des catastrophes, Saleh Farooqui, a précisé que 10.000 personnes avaient été évacuées dans la nuit au Pendjab et plusieurs milliers d'autres dans le Sindh.
L'armée a pris en charge la direction des secours car les organisations civiles d'aide ne disposent pas des ressources suffisantes pour faire face à la situation.