![Nouveaux raids de l'aviation israélienne sur Gaza-ville Nouveaux raids de l'aviation israélienne sur Gaza-ville](/data/posts/2022/07/14/1657806544_Nouveaux-raids-de-l-aviation-israelienne-sur-Gaza-ville.jpg)
Alors que l'aviation israélienne a poursuivi ses raids sur les villes de Gaza et Rafah faisant au moins 16 morts, le bilan dans la bande de Gaza s'élève à 1 038 morts et 4 850 blessés.
AFP - L'armée israélienne poursuivait son offensive jeudi contre la bande de Gaza, qui a fait plus de 1.000 morts depuis le 27 décembre, au moment où s'esquissait une issue diplomatique sous les auspices de l'Egypte en vue d'un cessez-le-feu.
Le bilan des victimes s'est alourdi après de nouveaux raids de l'aviation israélienne dans la nuit contre Gaza, Khan Younès (centre) et la ville de Rafah (sud). Ils ont fait au moins 16 morts palestiniens, dont un adolescent de 13 ans, selon des sources médicales et des témoins.
Par ailleurs, cinq personnes ont été blessées dans un bombardement aérien visant une mosquée à Rafah, selon des sources médicales.
Depuis le début de l'offensive le 27 décembre, le nombre de morts dans le territoire palestinien est de 1.038 et celui des blessés de plus de 4.850, selon le dernier bilan fourni à l'AFP par le chef des services d'urgence à Gaza, Mouawiya Hassanein.
Alors que ce bilan ne cesse de s'alourdir, une source diplomatique égyptienne a annoncé que Le Caire avait obtenu l'accord du Hamas à son plan visant à mettre fin à la guerre et attendait désormais la réponse d'Israël.
Le principal négociateur israélien, Amos Gilad, est attendu jeudi au Caire.
Mais un responsable du Hamas à Gaza est resté évasif lors d'une conférence de presse au Caire, ne disant pas clairement si le mouvement acceptait le plan.
Le Hamas ne demande pas "l'amendement des grandes lignes" du plan égyptien, mais a présenté sa vision "dans les détails" pour mettre fin à la guerre de Gaza, a déclaré Salah al-Bardawil. Il a souligné que le Hamas "n'avait pas de divergences avec l'Egypte, qui agit comme médiateur" dans les discussions indirectes avec Israël.
Le représentant du Hamas au Liban et membre de sa direction, Oussama Hamdan, a pour sa part affirmé sur la chaîne d'information arabe Al-Jazira que des "points de divergences" demeuraient dans les discussions.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos a indiqué à Ramallah (Cisjordanie) qu'un accord de cessez-le-feu était "très proche", mais la Maison Blanche a exprimé son scepticisme sur l'acceptation par le Hamas du plan égyptien.
De son côté, le ministre allemand des Affaires étrangères Franck-Walter Steinmeier est arrivé jeudi matin en Israël, première étape d'une tournée destinée à tenter d'obtenir une trêve humanitaire à Gaza. Il doit se rendre à Ramallah puis au Caire.
Au moins 315 enfants et 100 femmes figurent parmi les morts de l'offensive israélienne dont l'objectif affiché est de contraindre le Hamas qui contrôle Gaza à mettre fin aux tirs de roquettes contre Israël.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui a entamé mercredi en Egypte une tournée régionale pour tenter d'obtenir l'arrêt des combats, a affirmé qu'il "n'y avait plus de temps à perdre".
Une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à l'instauration "d'un cessez-le-feu immédiat" est restée lettre morte depuis son adoption le 8 janvier.
L'Assemblée générale de l'ONU se réunit jeudi en urgence pour montrer que "la communauté internationale est pleinement en faveur d'un cessez-le-feu immédiat", a expliqué un porte-parole.
Mais, selon un haut responsable du ministère israélien de la Défense, Israël ne se sent "pas sous pression pour mettre fin à l'opération à ce stade".
"La seule vraie issue que nous voyons se présentera lorsque (Barack) Obama arrivera à la Maison Blanche", a-t-il indiqué à l'AFP, en référence à la prise de fonction du président américain élu, le 20 janvier.
De son côté, le chef d'Al-Qaïda Oussama ben Laden a appelé dans un enregistrement au jihad (guerre sainte) "pour arrêter l'agression contre Gaza".
Mercredi, 14 roquettes ont été tirées de la bande de Gaza vers Israël. Les tirs ont fait quatre morts dans le sud d'Israël depuis le début de l'offensive.
Au total, dix militaires et trois civils israéliens ont été tués depuis le 27 décembre. Sept soldats ont été blessés mercredi, dont un grièvement.
Par ailleurs, trois roquettes tirées du Liban ont explosé près de la ville frontalière de Kyriat Shmona, selon la police israélienne, entraînant une riposte de l'armée.
Cette attaque, la deuxième du genre depuis le 27 décembre, n'a pas été revendiquée.
Dans la bande de Gaza, un million d'habitants vivent sans électricité, 750.000 sont sans eau et les hôpitaux fonctionnent grâce à des générateurs de secours, selon l'ONU.
Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Jakob Kellenberger, a jugé la situation humanitaire dans le territoire, où il s'était rendu mardi, "dramatique" alors que le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a qualifié d'"inacceptable" la mort de plus de 300 enfants.
La revue médicale britannique The Lancet a accusé les forces israéliennes d'"atrocités".
Dans un entretien à la BBC, le président syrien Bachar al-Assad, dont le pays abrite le bureau politique du Hamas, a affirmé que l'offensive à Gaza risquait de "semer l'extrémisme et la terreur" dans la région.
En signe de protestation, la Bolivie et le Venezuela ont rompu leurs relations diplomatiques avec Israël.
Les pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont accepté la proposition de l'Arabie saoudite de tenir jeudi à Ryad un sommet régional sur la guerre à Gaza.
En revanche, la tenue d'un sommet arabe consacré à Gaza vendredi au Qatar restait incertaine, le quorum n'ayant pas encore été atteint.
NB : En raison du grand nombre de réactions au sujet du conflit à Gaza, nous ne pouvons en publier qu'une sélection sur le site. Merci de veiller à envoyer des réactions courtes, à éviter les hors-sujets et à rester corrects (voir la charte de modération).