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Nouveau budget et nouveau calendrier pour le projet de réacteur nucléaire Iter

Après des mois d'incertitude liée au surcoût, les sept pays partenaires d'Iter sont tombés d'accord sur les conditions de la poursuite du programme. Il s'agit d'un projet de construction d'un réacteur expérimental à fusion nucléaire.

AFP - Les sept partenaires internationaux du projet de réacteur nucléaire expérimental Iter ont annoncé mercredi avoir trouvé un accord sur le calendrier et les modalités de financement du projet, basé à Cadarache.

La Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom), la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud, la Russie et les Etats-Unis ont validé le "scénario de référence" (base-line) devant servir de feuille de route à ce vaste projet basé sur la fusion thermonucléaire, qui doit entrer dans sa phase de construction à partir de cet été.

Côté financement, l'Europe, qui n'avait pas de mandat lors de la dernière réunion du

conseil d'Iter en Chine en juin, s'est engagée à verser une somme plafond de 6,6 milliards d'euros, sachant que la part européenne dans le projet se situe autour de 45%.

Côté calendrier, conformément à ce qui avait été arrêté en juin, la date pour l'obtention d'un premier plasma (première tentative de fusion d'atomes d'hydrogène) est fixée à novembre 2019, alors qu'elle était initialement prévue en 2018.

"Nous entrons dans une phase décisive du projet Iter, nous avons désormais une base très solide pour avancer dans le programme", a déclaré Evgueni Velikhov, président du conseil Iter.

Les sept partenaires, réunis en session extraordinaire depuis mardi, ont par ailleurs avalisé le remplacement du l'ancien directeur de l'organisation Kaname Ikeda par le professeur Osamu Motojima, à compter de ce mercredi.

Le projet Iter avait vu début 2010 ses besoins de financement réévalués à la hausse et son calendrier rallongé.

La Commission européenne a annoncé le 20 juillet avoir proposé aux gouvernements de l'UE de couvrir le surcoût de financement à sa charge par des fonds non utilisés du budget commun. Cette proposition doit être avalisée par les gouvernements et le Parlement européen.

Projet pharaonique étalé sur 35 ans, Iter vise à faire de la fusion thermonucléaire une source d'énergie quasi-illimitée et plus "propre" que la fission de noyaux d'atomes lourds des centrales nucléaires actuelles, source de déchets radioactifs pendant des milliers d'années.