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Au terme d'un match plutôt terne, l'Olympique de Marseille a remporté le Trophée des champions face au Paris Saint-Germain (0-0, 5-4 t.a.b), à Radès, en Tunisie. Un succès de bonne augure à dix jours de la reprise de la Ligue 1.

AFP - Marseille a remporté son premier Trophée des champions, son troisième titre en 2010, en battant le Paris SG aux tirs au but (0-0, 5-4 t.a.b.), à l'issue d'une partie aux rares occasions franches et dans l'ensemble peu maîtrisée par les champions de France.

Les acteurs avaient peu ou prou annoncé la couleur. Le Trophée des champions? Un match de préparation comme un autre. La faute à une compétition qui pour sa 15e édition ne s'est toujours pas vraiment imposée.

La faute aussi à la date, dix jours avant la reprise du championnat. "On est obligé de s'adapter par rapport à ce Trophée des champions qui a été mis à cette date-là", avait relevé l'entraîneur marseillais, Didier Deschamps.

Une critique à demi-mot reprise par son homologue Antoine Kombouaré: "Ca va être dur parce qu'on sait qu'on n'est pas encore prêts."

Mais l'engagement physique ne fut pas si mauvais; la technique, davantage. Lorsque les meilleurs de chaque équipe sont deux milieux défensifs, Cissé (Marseille) et Makelele, c'est en général que le secteur offensif n'a pas été performant.

L'OM avait plus le ballon mais ne savait guère qu'en faire, et se créait très peu d'occasions. Du moins jusqu'à l'entrée à l'heure de jeu de Ben Arfa, le chouchou du public du fait de ses origines tunisiennes, qui insufflait du +peps+: une infiltration côté droit menaçant Coupet (62), un tir lointain à ras du poteau (66). La meilleure occasion marseillaise fut presque involontaire, une frappe de Taiwo détournée sur le poteau par Ndiaye (88).

L'OM comme à la maison

Le PSG de son côté procédait par à-coups en lançant Erding droit devant (21, 28) et s'offrait les meilleures occasions, mais manquait de précision dans le dernier geste: Makelele ouvrait pour Luyindula qui se retournait et tirait au-dessus (38), Nenê s'infiltrait et se heurtait à Mandanda (43), Luyindula réalisait un joli numéro dans la surface et tirait encore au-dessus (86), imité par Nenê (90+3).

Et la bonne impression dégagée par le club de la capitale lors de sa préparation (trois victoires, un nul), reposant sur la solidité défensive tant recherchée par Kombouaré, se confirmait plutôt.

La pré-saison couleur demi-teinte de l'OM (deux victoires, deux défaites), avec une équipe qui se cherche, aussi. Et qui a déploré la sortie sur blessure de Diawara, sur une accélération (45+1).

A Marseille, Samassa avait une carte à jouer avec les suspensions de Niang et Brandao. A part une tête non cadrée (25) et une autre tardive, sur laquelle Coupet s'interposait (63), rien. Le mondialiste ghanéen Andre Ayew était très attendu. Il fut meilleur en Afrique du Sud qu'en Afrique du nord.

Pourtant, si le Trophée des champions se jouait en Tunisie, pour l'OM, c'était comme à la maison: tout un virage marseillais parsemé de drapeaux algériens, et la plupart du public s'opposait à une frange parisienne. Les supporters s'évertuaient à donner du piment à ce clasico avec les chants hostiles traditionnels.

Et avec les ratés de Luyindula et Giuly, et le tir au but décisif de Cissé, le stade pouvait exulter.