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Un supposé tueur en série trahi par Facebook

Mark Rizon est accusé d’avoir tué neuf personnes dans les environs de Manille, la capitale des Philippines. La police est remontée jusqu’à lui grâce à Facebook, qu’il utilisait pour devenir l'"ami" virtuel de ses proies.

Un supposé tueur en série aux Philippines a été trahi par sa page Facebook. La police a arrêté Mark Rizon mercredi, au nord de Manille, la capitale. Le jeune homme de 28 ans est accusé d’avoir tué et dévalisé neuf personnes depuis le 12 juillet. Il a nié les crimes.

"Il est passionné d’informatique, c’est ce qui l’a trahi", a commenté, mercredi, Danilo Bautista, le superintendant de la police de Manille. En fait, il apparaît que Mark Rizon utilisait Facebook pour devenir l’"ami" virtuel de ses futures proies. Les soupçons se sont portés sur lui lorsqu’on a découvert qu’il était en contact, sur le célèbre réseau social, avec la fille d’une des victimes. L'histoire ne dit pas si les responsables de Facebook ont joué un rôle actif pour aider à localiser le suspect.

Le tueur en série s’était fait une spécialité de s’en prendre à de riches retraités. Il visait tout particulièrement une région à 80 km au nord-ouest de Manille, connue pour être l’un des points de chute favoris pour expatriés aisés, à la retraite. Il s’introduisait chez ses victimes, les tuait, puis emportait les objets de valeur trouvés sur place.

Fan d’armes à feu

Lors de son dernier méfait, le criminel aurait été aperçu par le garde d’une zone résidentielle. Ce dernier a pu fournir une description assez précise à la police. C’est ce portrait, diffusé auprès des familles des victimes, qui a permis de remonter la piste Facebook.

Les forces de l’ordre ont décrit Mark Rizon comme un fan d’armes à feu. Lors de son arrestation, il aurait d’abord dégainé une arme avant de se rendre sans échange de coup de feu. Ce pistolet serait le même que celui utilisé pour perpétrer les neufs meurtres.

Ce n’est pas la première fois que la pieuvre du Web 2.0 permet à la police d’interpeler un criminel. En mars dernier, par exemple, Pasquale Manfredi, le chef du clan Nicosie-Manfredi de la mafia calabraise, avait pu être arrêté parce que, d’après les enquêteurs, il était "accro à Facebook". Même en fuite, il ne pouvait s’empêcher de se connecter au réseau et c’est ce qui l’aurait perdu. Interpol, de son côté, a lancé un appel aux internautes pour l’aider à retrouver plusieurs criminels particulièrement dangereux, soupçonnés d’utiliser régulièrement les réseaux sociaux.