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La France a participé au raid mauritanien destiné à libérer Michel Germaneau

L'armée française confirme avoir apporté un "soutien technique et logistique" à l'opération menée jeudi par l'armée mauritanienne contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui menace de tuer l'otage français Michel Germaneau.

AFP - Les autorités françaises ont annoncé vendredi avoir apporté "un soutien technique et logistique" à l'opération mauritanienne menée jeudi contre un groupe d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), impliqué dans la détention de l'otage français Michel Germaneau.

Dans un communiqué, le ministère de la Défense "confirme que des moyens militaires français ont apporté un soutien technique et logistique à une opération mauritanienne destinée à prévenir une attaque d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) contre la Mauritanie".

"Le groupe de terroristes visé par l'armée mauritanienne est celui qui a exécuté l'otage britannique voici un an et qui refuse de donner des preuves de vie et d'engager le dialogue en vue de la libération de notre compatriote Michel Germaneau", poursuit le texte.

Le touriste britannique Edwin Dyer avait été assassiné en juin 2009 après plusieurs mois de détention aux mains de ce groupe. Michel Germaneau, 78 ans, a été enlevé le 19 avril au Niger. Le 12 juillet, le président Nicolas Sarkozy avait dit nourrir à son sujet "une inquiétude brûlante".

L'opération, "conduite par les Mauritaniens", assure le ministère de la Défense, "a permis de neutraliser le groupe de terroristes et de faire échec au projet d'attaque contre des objectifs mauritaniens".

Le 11 juillet, Aqmi avait menacé de tuer Michel Germaneau dans les 15 jours si la France ne répondait pas favorablement à ses demandes d'une libération de plusieurs de ses membres détenus dans des pays de la région.

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"Les risques sont énormes pour les otages"
La France a participé au raid mauritanien destiné à libérer Michel Germaneau

Le groupe séquestre également dans cette zone deux Espagnols enlevés il y a plus de sept mois, Albert Vilalta, 35 ans, et Roque Pascual, 50 ans.

Une source officielle mauritanienne a indiqué que l'attaque avait "permis de tuer et de blesser un certain nombre de terroristes armés", sans préciser la localisation de l'opération, qui s'est déroulée dans le désert du Sahara, vraisemblablement dans le nord du territoire malien.

Les quotidiens espagnols El Pais et ABC avaient affirmé jeudi soir sur leurs sites internet que des "forces spéciales françaises avaient échoué" dans leur tentative de libérer par la force l'otage français, dans le désert malien.

Ces journaux espagnols, citant des sources diplomatiques, affirmaient que six présumés terroristes avaient été tués et que d'autres avaient réussi à fuir.

Forte de complicités, de liens d'affaires et familiaux tissés auprès des tribus nomades et des contrebandiers du désert, Aqmi ne comprend pas plus de 300 hommes, mais prospère grâce aux rançons pour l'échange d'otages occidentaux et à son implication dans tous les trafics, selon des sources concordantes interrogées par l'AFP en Mauritanie, en Europe et aux Etats-Unis.

Installés à la fin des années 90 dans le Grand Sud par les chefs de maquis islamistes algériens pour assurer le ravitaillement en armes et financer la lutte, les combattants ont acquis, par endroits, une semi-autonomie et mènent de front jihad, trafics, attaques et kidnappings.