![Les violents affrontements entre rebelles et tribus se poursuivent Les violents affrontements entre rebelles et tribus se poursuivent](/data/posts/2022/07/15/1657907285_Les-violents-affrontements-entre-rebelles-et-tribus-se-poursuivent.jpg)
Au moins 20 personnes ont péri dans la nuit de mercredi à jeudi lors de combats entre rebelles chiites et tribus du nord. Les affrontements armés s'intensifient dans cette région du Yémen : on dénombre plus de 60 morts depuis dimanche.
AFP - Vingt personnes ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi dans des affrontements qui opposent depuis dimanche des rebelles chiites et des tribus du nord du Yémen, ont indiqué jeudi à l'AFP des sources tribales.
"De violents affrontements ont eu lieu dans la nuit entre des Houthis (rebelles) et des hommes de la tribu de Ben Aziz (...) faisant 20 morts" au total, a dit à l'AFP une source tribale.
Les forces yéménites déployées dans la région sont intervenues pour faire cesser les combats, selon cette même source.
Les rebelles ont "utilisé différents types d'armes" pour tenter de prendre le "contrôle de plusieurs endroits et renforcer le siège des villages (des tribus des) Ben Aziz", a ajouté la source tribale.
Les affrontements armés dans le nord du Yémen, où une fragile trêve est en vigueur depuis février, se sont intensifiés entre les rebelles chiites et les tribus soutenues par l'armée, faisant plus de 60 morts depuis dimanche.
Mercredi, une source tribale avait fait état de la mort de 20 membres de tribus dans des combats en cours depuis dimanche "entre les Houthis et les partisans du chef tribal cheikh Saghir Aziz", un député membre du Congrès populaire général (au pouvoir).
Elle avait également indiqué que les rebelles encerclaient cheikh Saghir Aziz et ses hommes de la tribu des Ben Aziz, à Al-Amichiya, au nord d'Harf Soufiane, fief des rebelles dans la province d'Amrane.
Un porte-parole de la rébellion avait indiqué lui qu'elle avait perdu au moins 20 de ses membres dans les affrontements.
Dans un incident séparé, un dignitaire tribal, cheikh Zaïdane al-Moqannaï, son fils et quatre gardes du corps ont été tués mardi dans une embuscade tendue par des rebelles chiites dans la région de Mounabeh, au nord-ouest de Saada, le fief de la rébellion, avait rapporté mercredi l'agence officielle Saba.
Les incidents armés, impliquant souvent les rebelles et des tribus, sont fréquents dans cette zone, où les autorités et la rébellion s'accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu, en vigueur depuis février après six mois de guerre entre les rebelles et l'armée.
Ce cessez-le-feu a mis fin à la "Sixième guerre" entre les rebelles, qui dénoncent une marginalisation politique, sociale et religieuse, et l'armée, dans un conflit qui a fait depuis 2004 plusieurs milliers de morts et quelque 250.000 déplacés.
Ce regain de tension laisse craindre le déclenchement d'une septième guerre dans cette région du nord du Yémen, pays également confronté à un mouvement séparatiste dans le sud et à un renforcement de la présence d'Al-Qaïda.