
Au premier jour du salon aéronautique de Farnborough (GB), Boeing décroche un contrat de 9,1 milliards de dollars avec la compagnie Emirates. L’accord, qui porte sur l’acquisition de trente 777, devrait lancer une semaine riche en transactions.
Dans un contexte de reprise du trafic aérien, le salon aéronautique de Farnborough, (dans la banlieue de Londres) a ouvert ses portes lundi, avec en ligne de mire d’importantes commandes pour les constructeurs aéronautiques.
Airbus et Boeing, les deux géants du marché, avaient annoncé que plusieurs dossiers devraient être bouclés d’ici la fin du salon, le 25 juillet. L’Américain Boeing n’a d’ailleurs pas attendu longtemps avant d’enregistrer une première opération. Lundi, en milieu de journée, la compagnie aérienne Emirates a officialisé l’achat de 30 longs-courriers Boeing 777, un accord portant sur 9,1 milliards de dollars.
La semaine s’annonce radieuse pour le constructeur américain, prévient par ailleurs Jim Albaugh, le patron de la division avions commerciaux de Boeing : "Vous allez voir des commandes provenant de nouveaux venus."
En marge de cette activité florissante, Boeing a déjà marqué de sa patte le salon britannique. Dimanche, l’Américain a présenté pour la première fois au grand public son tout nouveau long-courrier 787, le "Dreamliner", qui a effectué dimanche sa première sortie internationale en atterrissant à Farnborough.
Airbus dans le sillage de Boeing
Pour Airbus, le salon de Farnborough s’inscrit également dans la continuité d’une dynamique positive. Au salon de l’aéronautique de Berlin, le mois dernier, la compagnie Emirates avait annoncé l’acquisition de 32 très gros porteurs Airbus A380 pour un montant de 11,5 milliards de dollars.
À Farnborough, l’avionneur européen a déjà enregistré une commande en provenance d’Air Lease Corporation, portant sur la livraison de 51 moyens-courriers pour un montant de 4,4 milliards de dollars.
Les autres contrats en cours de finalisation pourraient même être plus conséquents que prévu, comme le dévoilait à demi-mot John Leahy, le directeur commercial de la compagnie, juste avant l’ouverture du rassemblement : "Je pense que vous allez être surpris par les annonces que nous allons faire."
Mais si les frères ennemis de l’espace aérien accaparent toujours les plus importants contrats du milieu, l’émergence d’une concurrence de plus en plus forte devrait également se confirmer.
Dans le secteur des moyens-courriers, le CSeries du canadien Bombardier pourrait lui aussi trouver de nouveaux acquéreurs, malgré l’omniprésence des deux mastodontes de la catégorie, l’Airbus A320 et le Boeing 737.
D’autres constructeurs – chinois, brésilien, japonais et russe notamment – comptent profiter de la semaine pour décrocher de nouveaux contrats, spécialement dans le marché très concurrentiel des monocouloirs. Mais si pour Airbus comme pour Boeing, la menace est réelle, les "deux grands" assurent qu’ils n’envisagent pas de céder du terrain aux autres avionneurs. Les monocouloirs constituent "un marché énorme pour nous et on va le défendre", prévenait Jim Albaugh en ouverture du salon.