La Fédération française de football annonce la création d'une commission d'enquête sur les évènements qui se sont déroulés le 20 juin en Afrique du Sud, lorsque l'équipe de France a refusé de s'entraîner pour soutenir Nicolas Anelka, exclu.
REUTERS - Le président démissionnaire de la Fédération française de football, Jean-Pierre Escalettes, a annoncé vendredi la création d’une commission d’enquête chargée d’examiner la « mutinerie » des Bleus en Afrique du Sud.
« J’ai pris l’initiative de constituer une commission d’enquête chargée d’établir les faits et les responsabilités dans le déroulement des événements du dimanche 20 juin à Knysna », écrit Escalettes dans un communiqué.
Les joueurs français avaient refusé de s’entraîner ce jour-là pour protester contre l’exclusion de leur coéquipier Nicolas Anelka, accusé d’avoir insulté le sélectionneur Raymond Domenech à la mi-temps du match de la Coupe du monde contre le Mexique.
Escalettes, dont la démission sera effective après la désignation d’un président par interim par le conseil fédéral de la FFF le 23 juillet, a précisé que la commission d’enquête serait composée « de trois personnalités indépendantes ».
Il s’agit de Laurent Davenas, avocat général à la Cour de cassation, choisi par Escalettes lui-même, de Jacques Riolacci, ancien président de la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), désigné par le président de cette dernière, Frédéric Thiriez, et de Patrick Braouezec, président de la Fondation du football, choix de Fernand Duchaussoy, le président de la Ligue de football amateur.
« Ces trois personnalités disposeront de toute latitude pour entendre (...) ceux des membres de la délégation officielle, du staff et des joueurs de l’équipe de France dont le témoignage leur paraîtra indispensable », précise le communiqué.
La commission devra rendre ses conclusions au Conseil fédéral « dans la deuxième quinzaine d’août, avant le début du cycle des matches de qualification pour l’Euro 2012 », souhaite Escalettes.
Cette initiative intervient alors que selon le bi-hebdomadaire France Football de vendredi, le nouveau sélectionneur des Bleus, Laurent Blanc, songerait à se passer des 23 « grévistes » pour le match amical contre la Norvège, le 11 août à Oslo.
Blanc, qui serait agacé par le manque de réactions des dirigeants du football français, selon France Football, et ne souhaiterait pas sanctionner uniquement les « meneurs » du mouvement de grève, envisagerait ainsi « de ‘marquer le coup’ et d’adresser, symboliquement, un geste fort à l’attention de tout le football français, en attendant que la Fédération assume enfin ses responsabilités », écrit le journal.