La Commission électorale nigérienne a fixé le premier tour du scrutin au 3 janvier 2011. Au pouvoir depuis le coup d'État du 18 février 2010, le putschiste Salou Djibo avait promis de "moraliser" la vie politique avant la tenue d'une présidentielle.
REUTERS - La date de l’élection présidentielle a été officiellement fixée au 3 janvier 2011 au Niger, théâtre le 18 février d’un coup d’Etat militaire qui a renversé le président Mamadou Tandja.
Selon l’annonce de la commission éléctorale, un second tour aura lieu, si nécessaire, le 14 janvier. Des élections législatives auront lieu simultanément. Début mai, le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSR, junte militaire) avait annoncé son intention de remettre le pouvoir à un gouvernement civil élu d’ici le 18 février 2011.
En avril, le Conseil consultatif - une instance de 131 représentants de la société civile, de l’Etat et des partis politiques - avait estimé que le gouvernement intérimaire dirigé par l’armée devrait céder le pouvoir aux civils dans ce laps de temps.
Après avoir déposé le président Tandja, le CSRD s’était engagé à "moraliser" la vie politique avant de prévoir des scrutins.
La communauté internationale souhaite un retour rapide à un régime démocratique au Niger, l’un des pays les plus déshérités de la planète malgré d’immenses gisements d’uranium exploités notamment par le groupe nucléaire français Areva.
Ce pays sahélien revêt une importance stratégique croissante pour les Occidentaux en raison de la présence dans toute la bordure du Sahara de cellules opérationnelles d’Al Qaïda.
Mais les puissances occidentales avaient hésité à condamner formellement le renversement du président Tandja, un ancien militaire qui avait fait passer en force en 2009 une réforme constitutionnelle perpétuant son pouvoir et élargissant ses prérogatives.