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Escalettes officialise son départ lors du conseil fédéral de la FFF

Lors d'un conclave destiné à solder les comptes de la piteuse campagne sud-africaine des Bleus, le président démissionnaire de la FFF a reconnu avoir "honte" de l'image qu'il a donnée à la France. Son successeur sera désigné le 23 juillet.

REUTERS - Jean-Pierre Escalettes a remis vendredi son mandat de président de la Fédération française de football (FFF) en prenant sa part de "l'humiliation" subie lors du fiasco de l'équipe de France à la Coupe du monde.

"J'ai honte et je présente mes excuses au nom du football français", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Jean-Pierre Escalettes a été cependant chargé d'expédier les affaires courantes de la FFF jusqu'à l'élection d'un président intérimaire le 23 juillet lors d'un nouveau conseil fédéral.

Ce président intérimaire restera en place jusqu'à l'élection d'un président lors de l'assemblée générale de la FFF fin septembre ou début octobre.

Pointé du doigt pour sa gestion de la crise traversée par les Bleus en Afrique du Sud, Jean-Pierre Escalettes, 75 ans, avait annoncé dès lundi sa décision de quitter la présidence de la FFF qu'il occupait depuis février 2005.

Il a cependant précisé lors d'une conférence de presse qu'il avait décidé de démissionner dès le dimanche 20 juin et la grève de l'entraînement des joueurs en signe de solidarité avec Nicolas Anelka, exclu pour avoir insulté Raymond Domenech à la mi-temps du match contre le Mexique.

"A aucun moment je n'ai envisagé de rester à la tête de cette fédération après ce dimanche", a-t-il souligné.

"Je n'ai pas été formé pour faire face à ces moments de
crise parce que j'ai toujours fait appel au coeur et à la raison et que là je me suis trouvé devant des jeunes devant lesquels ces arguments n'avaient pas de poids.

"Ma responsabilité est de ne pas avoir su convaincre ces joueurs de sortir de l'autobus et de faire leur métier", a-t-il dit.

Jean-Pierre Escalettes a aussi été critiqué pour avoir maintenu Raymond Domenech après l'élimination de l'équipe de France au premier tour de l'Euro 2008.

"Je n'ai pas eu assez d'autorité sur le sélectionneur, c'était une mauvaise façon de fonctionner", a reconnu Jean-Pierre Escalettes.

"Je reconnais que le binôme n'a pas fonctionné suffisamment bien, peut-être par sa faute mais aussi par la mienne. Je suis déçu de lui, mais surtout déçu de moi."

Il a toutefois dit croire en Laurent Blanc, officiellement confirmé comme successeur de Raymond Domenech, "pour remettre l'équipe de France sur les rails".

Tags: France, Football, FFF, Bleus,