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L'Espagne, championne d'Europe en titre, affronte mardi son très solide voisin portugais. Les deux équipes rêvent de poursuivre leur parcours pour, peut-être, participer à leur première finale de Coupe du monde.

Après Allemagne-Angleterre, le deuxième choc des huitièmes de finale de la Coupe du monde opposera, ce mardi soir, l’Espagne au Portugal. Le duel ibérique s'annonce prometteur au vu des impressionnantes statistiques des deux équipes.

Le Portugal est invaincu depuis 19 matchs et n’a encaissé aucun but depuis le début de la compétition. L’Espagne, championne d’Europe en titre, ne compte que deux défaites depuis 2007 : un cinglant 0-2 contre les États-Unis en finale de la Coupe des Confédérations en 2009, et une défaite 0-1 contre la Suisse lors des matchs de poules du Mondial-2010.

En Coupe du monde, l’avantage revient au Portugal. Pour quatre participations, la Selecção das Quinas a atteint deux fois le carré final, en 1966 et 2006. L’Espagne, quant à elle, compte 12 participations mais n’a atteint qu’une seule fois les demi-finales, en 1950.

Si l’on s’intéresse, en revanche, aux statistiques des rencontres entre les deux équipes dans l'histoire du football, l’avantage revient à l’Espagne avec 15 victoires, 12 nuls et seulement cinq défaites. Mais sur la dernière décennie, les chiffres sont nettement moins tranchants.

Depuis janvier 2000, les deux formations ne se sont affrontées que trois fois. Deux matchs amicaux en 2004 et 2006 se sont achevés respectivement sur un nul (1-1) et une victoire de l’Espagne (3-0). La troisième rencontre a été remportée 1-0 par le Portugal lors des poules de l’Euro-2004. Une victoire, un nul et une défaite pour chaque équipe... Voilà qui laisse augurer un duel équilibré.

Le ketchup de Ronaldo

Il était probablement l’un des joueurs les plus attendus du Mondial avec le prodige Lionel Messi. Las, depuis le début de la compétition, Cristiano Ronaldo n’est pas, à l’instar de son compère argentin, le tueur tant attendu.

Avec seulement un petit but au compteur, marqué contre la Corée du Nord, le capitaine portugais ne se décourage pas pour autant. Juste avant le début de la compétition, l’attaquant portugais a lancé cette petite phrase : "Les buts, c'est comme le ketchup : quand ils arrivent, ils viennent tous en même temps". Des mots qui resteront dans l’Histoire si sa théorie footballistico-culinaire venait à se vérifier.

Solide défensivement contre le Brésil (0-0), le Portugal a cependant été dans l’incapacité de marquer le moindre but jusqu’ici dans la compétition, en dehors du fameux 7-0 contre la Corée du Nord. Un score impressionnant mais obtenu face à une équipe très faible.

L’Espagne et son collectif

Là où le Portugal brille par sa star, l’équipe de Vincente del Bosque impressionne par son collectif. Même s’il lui manque parfois la finition.

Le premier match de la Roja face à la Suisse en est la parfaite illustration. Malgré 24 tirs, 12 corners et 63 % de possession du ballon, les Espagnols ont dû s’incliner face à des Suisses opportunistes (1-0). Les coéquipiers d’Iker Casillas se sont cependant rassurés lors des deux matchs suivants, en s’imposant 2-0 face au (faible) Honduras et 2-1 face au Chili.

Le jeu espagnol se basant sur des passes rapides portées vers l’avant, nul n’est vraiment surpris de retrouver les deux milieux de terrain Xavi et Xabi Alonso dans le top 15 des meilleurs passeurs du Mondial, avec plus de 200 remises réussies pour chacun. Côté attaque, le matador espagnol se nomme David Villa. Le meilleur buteur de l’Euro-2008 récidive en Afrique du Sud avec déjà trois buts à son compteur.

Pourtant, nombreux étaient ceux qui annonçaient le Mondial-2010 comme étant celui de son partenaire en attaque, Fernando Torres. De retour de blessure, en manque de temps de jeu, "El Nino" n’est pas encore rentré dans la Coupe du monde. Ce qui ne l’empêche pas d’être soutenu par ses coéquipiers. "Il a fait des efforts énormes sur le terrain pour aider l'équipe et il se sent bien, il est heureux", a déclaré David Villa à la presse, la veille du match contre le Portugal.

Et si Fernando Torres venait à se réveiller, Eduardo, le gardien portugais, pourrait bien avoir quelques ballons à récupérer au fond de ses filets.