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Réforme des retraites : ce que proposent l'opposition et les syndicats

Comment rétablir l’équilibre financier du système français de retraites ? La mesure phare proposée par le gouvernement est un recul de l'âge de départ à la retraite à 62 ans, quasi-unanimement décrié par l'opposition et les syndicats.

Parmi les pistes de financement choisies par le gouvernement figurent le recul à 62 ans de l’âge légal de départ à la retraite et à 67 ans de l’âge à partir duquel bénéficier d'une pension à taux plein, l’allongement de la durée de cotisation d’un trimestre en 2013, la hausse des cotisations des fonctionnaires, la taxation dès le premier euro des plus-values des cessions mobilières (bénéfices tirés de la vente d’actions par exemple), une hausse de 1 % de la dernière tranche de l’impôt sur le revenu, ou encore la hausse des prélèvements sur les stocks-options.

Pour le Parti socialiste et plusieurs syndicats, qui demandent surtout le maintien de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans, il s'agit d'une réforme inacceptable. Comment financer le régime sans toucher à ce seuil ? Voici leurs principales propositions :

 Le Parti socialiste (PS)

  • Mettre à contribution les revenus du capital - une mesure qui pourrait rapporter 19 milliards d’euros dès 2010, selon le PS. Exemple : Augmenter les prélèvements sociaux sur les bonus et stock-options de 5 % à 38 %.
     
  • Augmenter les cotisations patronales et salariales de 0,1 % chaque année entre 2010 et 2021.
     
  •  Renforcer la surcôte (bonus que l’on touche en plus du taux plein si l’on travaille au-delà du nombre de trimestres nécessaires). Objectif : inciter les travailleurs à partir à la retraite plus tard. "Si l’âge effectif de départ à la retraite est repoussé d’un an, l’économie pour le régime de retraites est de 10 milliards d’euros", selon le PS.

 Voir ici, le programme complet du PS.

Force ouvrière (FO)

  • Augmenter de 1 % les salaires, ce qui ferait automatiquement augmenter les cotisations de retraites de 650 000 euros, selon le syndicat.
     
  •  Créer une "taxe contributive pour les retraites de 6,65 %" sur les stock-options.
     
  •  Soumettre à des cotisations retraites l’intéressement et la participation.
     
  •  Taxer à 5 % les bénéfices des entreprises non réinvestis dans la production.
     
  •  Contrairement au Parti socialiste, FO refuse tout allongement de la durée de cotisation.

 Voir ici le programme complet de FO.

 La Confédération générale du travail (CGT)

  •  Soumettre à des cotisations retraites tous les revenus, y compris l’intéressement, la participation et les stock-options.
     
  •  Augmenter les cotisations patronales et, "si nécessaire" seulement, celles des salariés.

 La Confédération française démocratique du travail (CFDT)

  • La CFDT est le seul syndicat à accepter, sous conditions, d'allonger la durée de cotisation pour la retraite.
     
  •  Renforcer la contribution des revenus du capital au financement des solidarités.

 Voir ici le programme complet de la CFDT.

 La Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC)

  • Augmenter la Contribution sociale généralisée (impôt prélevé sur les salaires, les indemnités de licenciement, les allocations chômage, les pensions, les revenus fonciers, les revenus des capitaux mobiliers, etc.).
     
  • Élargir l’assiette des cotisations retraites à certains revenus comme les stock-options, la participation, l’intéressement, etc.

 Voir ici le programme complet de la CFTC.