![Réforme des retraites : ce que proposent l'opposition et les syndicats Réforme des retraites : ce que proposent l'opposition et les syndicats](/data/posts/2022/07/15/1657901876_Reforme-des-retraites-ce-que-proposent-l-opposition-et-les-syndicats.jpg)
Comment rétablir l’équilibre financier du système français de retraites ? La mesure phare proposée par le gouvernement est un recul de l'âge de départ à la retraite à 62 ans, quasi-unanimement décrié par l'opposition et les syndicats.
Parmi les pistes de financement choisies par le gouvernement figurent le recul à 62 ans de l’âge légal de départ à la retraite et à 67 ans de l’âge à partir duquel bénéficier d'une pension à taux plein, l’allongement de la durée de cotisation d’un trimestre en 2013, la hausse des cotisations des fonctionnaires, la taxation dès le premier euro des plus-values des cessions mobilières (bénéfices tirés de la vente d’actions par exemple), une hausse de 1 % de la dernière tranche de l’impôt sur le revenu, ou encore la hausse des prélèvements sur les stocks-options.
Pour le Parti socialiste et plusieurs syndicats, qui demandent surtout le maintien de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans, il s'agit d'une réforme inacceptable. Comment financer le régime sans toucher à ce seuil ? Voici leurs principales propositions :
Le Parti socialiste (PS)
- Mettre à contribution les revenus du capital - une mesure qui pourrait rapporter 19 milliards d’euros dès 2010, selon le PS. Exemple : Augmenter les prélèvements sociaux sur les bonus et stock-options de 5 % à 38 %.
- Augmenter les cotisations patronales et salariales de 0,1 % chaque année entre 2010 et 2021.
- Renforcer la surcôte (bonus que l’on touche en plus du taux plein si l’on travaille au-delà du nombre de trimestres nécessaires). Objectif : inciter les travailleurs à partir à la retraite plus tard. "Si l’âge effectif de départ à la retraite est repoussé d’un an, l’économie pour le régime de retraites est de 10 milliards d’euros", selon le PS.
Voir ici, le programme complet du PS.
Force ouvrière (FO)
- Augmenter de 1 % les salaires, ce qui ferait automatiquement augmenter les cotisations de retraites de 650 000 euros, selon le syndicat.
- Créer une "taxe contributive pour les retraites de 6,65 %" sur les stock-options.
- Soumettre à des cotisations retraites l’intéressement et la participation.
- Taxer à 5 % les bénéfices des entreprises non réinvestis dans la production.
- Contrairement au Parti socialiste, FO refuse tout allongement de la durée de cotisation.
Voir ici le programme complet de FO.
La Confédération générale du travail (CGT)
- Soumettre à des cotisations retraites tous les revenus, y compris l’intéressement, la participation et les stock-options.
- Augmenter les cotisations patronales et, "si nécessaire" seulement, celles des salariés.
La Confédération française démocratique du travail (CFDT)
- La CFDT est le seul syndicat à accepter, sous conditions, d'allonger la durée de cotisation pour la retraite.
- Renforcer la contribution des revenus du capital au financement des solidarités.
Voir ici le programme complet de la CFDT.
La Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC)
- Augmenter la Contribution sociale généralisée (impôt prélevé sur les salaires, les indemnités de licenciement, les allocations chômage, les pensions, les revenus fonciers, les revenus des capitaux mobiliers, etc.).
- Élargir l’assiette des cotisations retraites à certains revenus comme les stock-options, la participation, l’intéressement, etc.