
Bruxelles a décidé de fermer de façon anticipée la pêche au thon rouge à partir de ce mercredi minuit au lieu du 15 juin, les quotas alloués étant déjà épuisés. Paris s'inquiète de cette décision.
AFP - Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, Bruno Le Maire, a demandé mercredi des explications à Bruxelles sur sa décision de fermer de façon anticipée la pêche au thon rouge à partir de ce mercredi minuit au lieu du 15 juin, lors des questions à l'Assemblée nationale.
Après avoir "déploré" les incidents entre les pêcheurs français et les militants de l'ONG Greenpeace au large de Malte, M. Le Maire a demandé à la Commission européenne d'expliciter sa décision.
"Soit la Commission nous apporte la preuve formelle que les bateaux français (...) ont réalisé l'intégralité de leurs quotas et dans ce cas nous respecterons naturellement la décision", a-t-il fait valoir.
Et d'ajouter: "soit les navires français n'ont pas pu réaliser leurs quotas et nous demandons à la Commission européenne de laisser les pêcheurs français réaliser les quotas légalement autorisés".
M. Le Maire répondait à une question posée par le député UMP Etienne Mourrut.
La Commission européenne a annoncé la fermeture anticipée dès mercredi soir de la campagne annuelle de pêche au thon rouge, les quotas alloués étant déjà épuisés.
Cette mesure, saluée par les ONG environnementalistes, est "nécessaire pour protéger les stocks fragiles de thon rouge" et pour assurer leur survie, a expliqué la Commission.
La France, la Grèce et l'Espagne, les principaux pays concernés, ont été informées de cette décision qui sera effective à compter de mercredi minuit ou plus tôt pour ceux qui ont déjà décidé de fermer la pêche, a précisé l'exécutif européen.
La campagne s'était ouverte le 16 mai et devait durer au plus tard jusqu'au 15 juin.