Avec l'aide de robots sous-marins, les ingénieurs de BP sont parvenus à sectionner le conduit du puits de pétrole à l'origine de la marée noire dans le golfe du Mexique. Une étape préalable à la pose d'un dispositif destiné à juguler la fuite.
AFP - Le groupe BP a réussi à couper le conduit à l'origine de la fuite de pétrole qui souille le golfe du Mexique, ouvrant la voie à la pose d'un "entonnoir" pour contenir le flot de brut, a annoncé jeudi le commandant des garde-côtes américains, l'amiral Thad Allen.
Une première coupure avait été réalisée mardi soir, mais une deuxième au niveau de la tête de puits avait échoué mercredi car la scie à diamant utilisée s'est coincée, obligeant les ingénieurs à la remplacer par des pinces coupantes hydrauliques.
Les pinces "ne produisent pas de coupe propre, mais nous avons une coupe maintenant", a observé l'amiral.
"La prochaine étape" sera de mettre un dispositif ou "entonnoir", "sur ce qui reste du conduit", pour contenir et pomper le flot de pétrole à bord d'un navire en surface, a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
L'amiral a précisé que les ingénieurs vont tenter d'étanchéifier au mieux cet "entonnoir" grâce à un joint "très, très solide".
"Nous aurons la possibilité d'utiliser des dispersants pour le pétrole qui ne serait pas confiné", a ajouté l'amiral qui a précisé qu'il s'agirait d'un "test et une phase d'adaptation" en vue de juguler la fuite.
"C'est un pas en avant significatif", a-t-il affirmé.
L'amiral Allen a également précisé que les deux puits de secours destinés à stopper définitivement la fuite de pétrole seront opérationnels à la mi-août.
"Le forage est légèrement en avance maintenant, mais nous ne voulons pas crier victoire jusqu'à que les puits de secours soient en place", a assuré l'amiral Allen.
En outre, il a ajouté que près de quatre millions de litres de dispersants, dont l'emploi est controversé en raison des risques pour l'environnement que cela engendre, ont été utilisés jusqu'ici pour lutter contre la marée noire.
"Nous savons que nous avons utilisé beaucoup de dispersants. Nous approchons les 4 millions de litres et c'est un chiffre important", a dit l'amiral avant de reconnaître qu'il y a des "inquiétudes" à ce sujet. "Nous allons suivre ce problème de très près", a-t-il assuré.
Parallèlement, la Maison Blanche a annoncé jeudi que le président Barack Obama doit retourner vendredi en Louisiane (sud), pour sa troisième visite dans la région depuis le début de la marée noire.