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Wen Jiabao, en visite à Séoul, a déclaré que Pékin ne protégerait pas les responsables du naufrage de la corvette sud-coréenne. Celle a été torpillée, selon une enquête internationale, par la Corée du Nord.

AFP - La Chine ne protégera pas les responsables du naufrage d'une corvette sud-coréenne, coulée, selon une enquête internationale, par une torpille nord-coréenne, a déclaré vendredi le Premier ministre chinois Wen Jiabao, cité par un responsable sud-coréen.

Le Premier ministre chinois en visite à Séoul a fait ces déclarations lors d'une rencontre avec le président sud-coréen Lee Myung-Bak, selon le porte-parole de la présidence.

Selon les conclusions d'une enquête internationale, une torpille tirée par un sous-marin nord-coréen est à l'origine du naufrage de la corvette Cheonan, le 26 mars, dans lequel 46 marins ont péri.

Le régime communiste de Pyongyang - que la Chine n'a pas condamné pour cette attaque - a rejeté toute implication, affirmant que des preuves avaient été "fabriquées" par Séoul.

Séoul fait pression sur la Chine, proche alliée de Pyongyang, pour qu'elle soutienne sa démarche visant à obtenir du Conseil de sécurité de l'ONU de nouvelles sanctions contre le Nord.

Selon Séoul, le Premier ministre chinois a indiqué que la Chine adopterait une position "juste" sur l'incident après avoir évalué les résultats de l'enquête internationale.

"Le gouvernement chinois va évaluer attentivement les résultats de l'enquête internationale et prendra en considération sérieusement les réactions des pays concernés", a déclaré M. Wen, selon Séoul.

La Chine "prendra alors une position sur la question de façon objective et juste. Selon les résultats de l'enquête, la Chine ne protégera personne", a ajouté la source sud-coréenne.

La Chine avait déclaré mercredi être toujours en train d'évaluer les conclusions d'enquêteurs internationaux.

Mardi, la Corée du Nord avait décidé de rompre ses relations avec la Corée du Sud qu'elle a menacée d'une "guerre totale" si de nouvelles sanctions lui étaient imposées à l'ONU, comme le veut Séoul.

Pyongyang a aussi coupé les lignes de communication clés avec le Sud, notamment celles entre les marines du nord et du sud, a indiqué le ministère sud-coréen de l'Unification.