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La Bourse de Paris perd plus de 4%

La Bourse de Paris continue de chuter dans le sillage de Wall Street. La baisse s'est accentuée après l'annonce d'un chiffre américain sur l'emploi témoignant d'une hausse des inscriptions hebdomadaire au chômage, qui a surpris les marchés.

AFP - La Bourse de Paris a connu jeudi une nouvelle séance de nette baisse (-2,25%), dans un marché toujours très volatil, inquiet du manque de cohésion en Europe, et qui saisit le moindre prétexte pour décrocher.

Le CAC 40 a perdu 79,15 points à 3.432,52 points, dans un volume de transactions étoffé, de 6,435 milliards d'euros.

Toutes les places européennes ont fini en fort recul: le Dax de Francfort a perdu 2,02%, le Footsie de Londres 1,65% et l'Eurostoxx 50 1,90%.

Après une ouverture en hausse, le marché parisien a fléchi et oscillait autour de l'équilibre en milieu de journée. Il s'est ensuite brusquement affaibli en début d'après-midi, tiré à la baisse par Wall Street.

Le CAC 40 a baissé de plus de 4% en fin d'après-midi, avant de limiter ses pertes en toute fin de séance. Depuis le début de l'année, le CAC 40 a perdu 12,80%.

Les gérants d'actions peinent à trouver une explication rationnelle à ce nouveau décrochage.

Les marchés sont secoués depuis mercredi matin, après l'annonce surprise par l'Allemagne d'interdire, avec effet quasi-immédiat, certaines ventes à découvert.

Pour Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities, "c'est à n'y rien comprendre. Mme Merkel se tire une balle dans le pied, alors que l'objectif est soi-disant de rétablir la confiance, elle fait le contraire".

C'est le côté unilatéral de la décision allemande qui inquiète les marchés, alors que des discussions se déroulaient au niveau de la Commission européenne.

Ainsi, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, s'est dit jeudi "surpris" par la décision "unilatérale" de l'Allemagne d'interdire ces ventes à découvert, sans concertation avec ses partenaires européens.

Il a rappelé que les responsables de l'Eurogroupe discutaient "de ce genre d'interdiction depuis des mois". J'aurais voulu que nous terminions d'abord un débat avant de le clore par une décision unilatérale de l'Allemagne", a-t-il regretté.

Ce manque apparent de cohésion renforce la défiance des investisseurs envers les actifs européens (actions et obligations), a indiqué un vendeur d'actions parisien ne souhaitant pas être cité.

De coup, le marché se saisit de la moindre occasion pour vendre. L'annonce d'une hausse des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis, pour la première fois depuis cinq semaines, alors que les analystes tablaient sur une baisse, a enfoncé les cours à Wall Street, et à Paris par répercussion.

Parmi les principales baisses figuraient les valeurs parapétrolières: Vallourec a cédé 5,59% à 145,30 euros, CGG Veritas 4,66% à 18,94 euros et Maurel et Prom 3,70% à 9,90 euros.

Les banques ont été mitigées: Crédit Agricole a lâché 2,70% à 9,13 euros et Société Générale 2,63% à 34,63 euros mais BNP Paribas n'a perdu que 1,06% à 45,81 euros.

Seule valeur du CAC 40 en hausse, L'Oreal, valeur considérée comme défensive --et donc moins susceptible de dépendre de la conjoncture--: elle a gagné 2% à 74,72 euros.