
Il est à ce jour le dernier finaliste français de Roland-Garros. Vingt-deux ans après sa défaite face à Mats Wilander en finale, Henri Leconte croit aux chances des Français, même s'il sait que les Nadal et Federer les amenuisent.
Chahuté par le public parisien après sa finale perdue en 1988 face à Mats Wilander, Henri Leconte n'en reste pas moins le dernier Français a avoir gravi l'avant-dernière marche de Roland-Garros. Aujourd'hui, "Riton" est devenu président du club de tennis de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), et c'est non sans un certain optimisme qu'il croit que les jeunes espoirs tricolores auront leur chances même s'il ne cache pas que Rafael Nadal et Roger Federer sont ses grands favoris.
France24.com : Vous êtes le dernier finaliste français de Roland-Garros (finale perdue en 1988 face à Mats Wilander), est-ce que vous voyez un Français vous succéder cette année?
Henri Leconte : C’est tout le mal que je leur souhaite ! Reste à savoir qui sera le plus en forme. Est-ce que Jo (Jo-Wilfried Tsonga) sera remis de son blocage au dos? Puis, il y a toujours l’interrogation Gaël (Monfils). Comment va-t-il réagir après sa dernière défaite, où il s’est fait laminer par Nadal [6-1, 6-3, en quarts de finale des Masters de Madrid]? Mais qui ne l’est pas en ce moment!
Le problème à Roland-Garros est toujours le même. Comment tenir un tournoi qui est finalement "deux tournois en un"? Ensuite il faut un bon tirage et trouver le bon rythme. Je pense que cette année encore, il faudra compter sur un Nadal, un Djokovic ou un Federer. Mais il faut croire aux Français!
France24.com : Si vous deviez désigner un vainqueur potentiel pour cette édition, il serait plutôt suisse ou espagnol?
H.L : Plutôt espagnol. Nadal a démontré qu’il était vraiment revenu à un très bon niveau. Il a remporté tous ses matchs sur terre battue cette saison. De son côté, Roger Federer, même s’il a perdu en finale face à Nadal à Madrid, a prouvé qu’il avait retrouvé son jeu. Il avait annoncé qu’il focaliserait essentiellement sur les tournois du Grand Chelem, donc il risque d’être bien présent et très concentré. Et c'est surtout le tennisman le plus doué de l'histoire!
France24.com : Un dernier mot sur votre finale de 1988. Quel souvenir en gardez-vous aujourd’hui?
H.L : Une horreur! (rires) Non, seulement tennistiquement parlant, bien sûr. C’est une défaite, donc ça reste un moment malheureux. Mais sinon, c’est une expérience extraordinaire, un instant que je n’oublierai jamais, même si j'ai perdu.
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