La comédienne Sandrine Bonnaire prête sa notoriété à la promotion des films venus d'Afrique, d'Asie, d'Amérique Latine et du Moyen-Orient, défendus par le Pavillon Cinéma du Monde. Elle répond aux questions de Louise Dupont. Et puis retour sur la compétition d'hier soir, avec la projection de "Wall street l'argent ne dors jamais" d'Oliver Stone, et sur les musiciens congolais du Staff Benda Bilili qui font leur révolution sur la Croisette.
AFP - L'actrice Sandrine Bonnaire et le cinéaste franco-cambodgien Rithy Panh ont inauguré vendredi à Cannes la 2e édition des "Cinémas du Monde", dédiée aux films du Sud, avec la participation de douze réalisateurs venus notamment d'Afrique, d’Amérique Latine et du Proche Orient.
A l'initiative de Cultures France, chargé par les ministères des Affaires étrangères et de la culture des échanges internationaux, "Les Cinémas du Monde" proposent aux cinéastes invités un accompagnement à Cannes pour la défense et le rayonnement de leurs oeuvres.
itL'Equateur, l'Ethiopie et le Mozambique bénéficient pour la première fois de ce parrainage. Caroline Leone (Brésil), Guillaume P. Suon (Cambodge), Niles Jamil Atallah (Chili), Anahi Hoeneisen (Equateur), Abraham Haile Biru (Ethiopie), Rusudan Pirveli (Georgie), Wanuri Kahiu (Kenya), Joao Ribeiro (Mozambique), Sani Magori (Niger), Djo Tunda Wa Munga (Congo), Ihab Jadallah (Palestine) et Gentille Asih (Togo) ont été ainsi invités à Cannes.
"Il faut se battre pour la diversité culturelle et je souhaite qu'un jour, bientôt, ces cinéastes montent les marches de Cannes avec des films en compétition", a dit Sandrine Bonnaire. "Il faut tout faire pour que ces cinématographies soient vues et distribuées. Le cinéma contribue aussi à témoigner sur les injustices du monde ou de la vie", a ajouté l'actrice qui donnera samedi une "leçon de cinéma".
Pour Rithy Panh, "le cinéma est un outil économique et touristique avec une réelle portée politique. Plus de tournage, c'est plus de liberté", a-t-il confié à l'AFP.
"Le diversité culturelle est la force de la France. Il faut aller encore plus loin en l'utilisant comme un instrument d'échanges. Les cinémas du Sud sont souvent des cinémas de résistance. Il faut aller plus loin qu'une présence à Cannes", a-t-il souhaité.
Alain Joyandet, secrétaire d'état à la Coopération et à la francophonie, a assuré que "la culture est au coeur de la politique de la coopération de la France". "Le cinéma est un vecteur d'expression pour ceux qui n'ont que ce moyen-là", a-t-il ajouté, indiquant à cette occasion qu'il avait une pensée pour le cinéaste iranien Jafar Panhai, actuellement emprisonné et invité à rejoindre le jury cannois.