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Tsahal va cesser ses bombardements sur la bande de Gaza entre 11h et 14h GMT, chaque jour à partir de ce mercredi. Cette décision a été prise après l'acceptation par Israël de l'ouverture d'un couloir humanitaire.

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Selon des témoins, les affrontements opposant l’armée israélienne aux combattants palestiniens se sont poursuivis dans la nuit de mardi à mercredi, notamment dans le nord de la bande de Gaza.

D'après les services d’urgence, un combattant palestinien a été tué et trois autres blessés dans les bombardements qui ont visé tôt ce matin le quartier de Zeitoun à Gaza-Ville.

Radjaa Abou Dagga, correspondant de FRANCE 24 à Gaza, confirme ces témoignages : "Au total, au moins 26 maisons ont été détruites cette nuit. Dans le quartier de Zeitoun, la population a été informée de restreindre ses déplacements à cause de la présence de snipers israéliens."

Des raids aériens ont également visé plusieurs villes au sud de Khan Younès, prise la veille par les forces de sécurité israéliennes. Mais des témoins ont affirmé ce mercredi matin que les unités d'infanterie et de blindés de Tsahal auraient quitté leurs positions.

Depuis le lancement de l’opération israélienne "Plomb durci" le 27 décembre, au moins 660 Palestiniens ont été tués et plus de 2 950 blessés, selon les services d'urgence palestiniens.

Pas de combattants palestiniens dans les écoles bombardées, selon l’ONU

L'ONU a démenti mercredi la présence de combattants palestiniens dans une école attaquée la veille par Tsahal. "Il n'y a aucune acitivité de militants dans l'école de l'ONU de Jabalya, et nous voulons savoir pourquoi Israël nous a attaqué", a décléré Fransesc Claret, porte-parole de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens à Ramallah, à FRANCE 24.

Mardi, l’armée israélienne avait bombardé des écoles gérées par l’ONU, affirmant que des combattants palestiniens y étaient positionnés pour tirer des obus de mortier contre ses forces.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait vivement réagi à ces bombardements, les qualifiant de "totalement inacceptables".

La proposition égyptienne prise "très au sérieux" par Israël

Le cabinet de sécurité israélien s’est réuni ce mercredi pour discuter des suites de l'opération "Plomb durci" et de la proposition égyptienne de cessez-le-feu.

Selon des médias israéliens, la troisième phase de l'opération militaire en cours pourrait être déclenchée. Elle se traduirait notamment par le recours massif sur le terrain à des unités de réservistes pour lancer des attaques dans les centres des villes et camps de réfugiés palestiniens.

Toujours selon les médias, les ministres discuteront également de la proposition égyptienne d’un plan de cessez-le-feu immédiat entre Israéliens et combattants du Hamas.

Le président Hosni Moubarak a présenté mardi une série de propositions incluant notamment la sécurisation de sa frontière avec la bande de Gaza, un point clé dans les négociations avec Israël, qui souhaite la fin du trafic d'armes à destination des militants du Hamas et des tirs de roquettes sur son territoire.

La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice a immédiatement apporté le soutien des Etats-Unis à cette initiative.

Selon Marc de Chalvron, correspondant de FRANCE 24 à Jérusalem, "l’État d’Israël est très intéressé par cette proposition et l’étudierait très sérieusement. Il devrait y avoir une réponse dans la journée à cette proposition égyptienne", citant un haut responsable diplomatique israélien.

Crise humanitaire "totale" à Gaza, Israël ouvre un corridor humanitaire

De son côté, l'armée israélienne a cessé ses bombardements ce mercredi vers midi (GMT+1) pour une durée de trois heures. Une interruption qui sera désormais quotidienne. "Il a été décidé de cesser les bombardements à Gaza entre 11H00 GMT et 14H00 GMT tous les jours à partir d'aujourd'hui", a déclaré un porte-parole israélien.
   

Selon Lucas Menget, envoyé spécial de FRANCE 24 au terminal de Kerem Shalom à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, "des camions chargés d'aide humanitaire sont en train de passer par le terminal".


Une décision qui intervient après qu’Israël ait accepté d’ouvrir un couloir humanitaire qui servirait à acheminer du personnel, de l'aide alimentaire et des médicaments dans la bande de Gaza.

Plusieurs agences de l’ONU et des organisations humanitaires dénoncent une crise humanitaire "totale" dans la bande de Gaza. L'offensive a provoqué de graves pénuries de denrées alimentaires, de carburant, d'eau courante et des coupures d'électricité. Selon Radja Abou Dagga, "un million de Palestiniens vivent sans électricité et 700 000 sans eau".

Les combats entravent l'aide d'urgence et les hôpitaux de ce territoire de 300 kilomètres carrés, qui abrite près de 1,5 million de Palestiniens, sont débordés.



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