logo

La Ligue arabe favorable à des négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens

La Ligue arabe a apporté son soutien au dialogue indirect entre Palestiniens et Israéliens, tout en précisant ne pas être convaincue du "sérieux" d'Israël dans le processus de paix. La reprise des négociations doit encore être confirmée par l'OLP.

AFP - Le comité de suivi du processus de paix à la Ligue arabe a apporté samedi son soutien à des négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens, tout en disant douter du "sérieux" de l'Etat hébreu dans la recherche de la paix.

Mais le négociateur palestinien Saëb Erakat a déclaré ensuite au cours d'une conférence de presse au Caire que la décision finale d'entamer ces négociations indirectes serait prise par le Comité exécutif de l'OLP à une date qu'il n'a pas précisée.

Après les "nouveaux engagements" donnés par le président américain Barack Obama au président palestinien Mahmoud Abbas, "et malgré le fait que nous ne sommes pas convaincus du sérieux d'Israël de vouloir réaliser la paix, le comité maintient (sa position) convenue le 2 mars 2010 (...)", selon un communiqué publié au Caire.

A cette date, les ministres des Affaires étrangères des pays membres du comité de suivi avaient affirmé être favorables à des négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens. M. Erakat avait alors dit que ce dialogue pourrait se dérouler "sur une période de quatre mois".

Mais samedi, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr Al-Thani, a déclaré pendant la conférence de presse que la durée des négociations indirectes devrait être de deux mois. "Si les négociations avancent, nous les prolongerons", a-t-il dit.

Le comité de suivi regroupe, outre l'Autorité palestinienne, la Jordanie, l'Egypte, Bahreïn, la Tunisie, l'Algérie, l'Arabie saoudite, la Syrie, le Soudan, le Qatar, le Liban, le Maroc, le Yémen, les Emirats arabes unis et Oman.

Onze ministres des Affaires étrangères étaient présents, les autres pays étant représentés par leurs ambassadeurs.

Vendredi à Washington, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a dit s'attendre à un lancement la semaine prochaine des négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens, mais qu'elle comptait au préalable sur une annonce samedi du comité arabe de suivi appuyant un tel dialogue.

La reprise du dialogue "est absolument essentielle, et nous allons commencer le dialogue indirect la semaine prochaine", a dit Mme Clinton. "Nous attendons la rencontre du comité arabe de suivi pour soutenir l'engagement du président (Abbas) d'avancer dans le dialogue".

"Si le président Abbas reçoit le soutien dont il a besoin de la part de la région, et après les discussions que nous avons eues avec (les parties) ces dernières semaines, celles-ci estiment que les conditions pour un début du dialogue indirect sont réunies", a indiqué ensuite Philip Crowley, porte-parole de Mme Clinton.

M. Abbas avait déjà dit de son côté espérer une réponse arabe "positive".

La formule de négociations indirectes, dites "de proximité", par l'intermédiaire des Etats-Unis, a été mise au point par Washington afin de permettre la reprise du dialogue interrompu entre les parties depuis fin 2008. L'objectif ultime est d'aboutir à un dialogue direct.