Deux mois après l'annonce de la fermeture de la raffinerie de Dunkerque, le groupe pétrolier Total confirme la réduction de 20 % de ses capacités de raffinage d'ici 2011 et la fermeture d'une unité de distillation à la raffinerie de Normandie.
AFP - Le groupe pétrolier Total va réduire de 20% ses capacités de raffinage d'ici à 2011, par rapport à leur niveau de 2007, a confirmé vendredi Patrick de la Chevardière, son directeur financier au cours d'une conférence téléphonique.
Pour faire face à l'environnement "difficile" du secteur du raffinage, "nous avons décidé de fermer une unité de distillation à la raffinerie de Normandie et nous sommes en train de fermer la raffinerie de Dunkerque et d'en vendre une autre en dehors de France", a expliqué M. de la Chevardière en présentant les résultats trimestriels du groupe aux analystes financiers.
"Nous pouvons donc confirmer notre objectif de réduire de 20% notre capacité de raffinage entre 2007 et 2011", a-t-il ajouté.
La compagnie française, premier raffineur en Europe de l’Ouest, détenait fin 2009 des participations dans 24 raffineries, dont 12 qu'elle exploitait directement.
"Sur le long terme, nous sommes confiants dans le fait que l'environnement du secteur aval (raffinage et distribution de carburants, ndlr) va s'améliorer comme l'économie mondiale continue à se redresser mais il est clair qu'il y a aujourd'hui trop de capacités dans le système mondial", a précisé le directeur financier.
Début mars, Total a confirmé la fermeture de sa raffinerie de Dunkerque, tout en s'engageant à garantir les 370 emplois directs du site dans le cadre d'un projet de reconversion. Sous la pression des grévistes, Total s'est également engagé à ne pas fermer d'autre raffinerie en France au cours des cinq prochaines années.