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Des blessés meurent faute d'ambulances, dit la Croix-Rouge

Des blessés meurent à Gaza faute de soins, selon le Comité international de la Croix-Rouge. Les combats qui font rage dans la ville empêchent en effet de nombreuses ambulances de les secourir à temps.

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AFP - Des blessés meurent dans la bande de Gaza en attendant les ambulances qui ne peuvent pas les approcher à cause des combats, a déploré lundi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

"Les mouvements des ambulances sont coordonnées avec les autorités israéliennes et les factions palestiniennes afin de s'assurer que les travailleurs du Croissant-Rouge ne soient pas pris dans les hostilités. Tragiquement, dans la plupart des cas, cela prend des heures avant que les ambulances n'atteignent les blessés", a expliqué le CICR dans un communiqué.

"Parfois, les ambulances ne peuvent pas du tout arriver jusqu'aux blessés à cause des combats et des bombardements", a relevé l'organisation.

"Des blessés meurent tout simplement en attendant une ambulance", a déploré le chef du bureau du CICR à Gaza, Antoine Grand, cité dans le communiqué.

"Les hôpitaux, le personnel médical et les ambulances doivent être respectés en tout temps. Les ambulances doivent avoir accès à toutes les zones afin d'évacuer les blessés", a souligné Pierre Wettach, chef de la délégation du CICR pour Israël et les territoires palestiniens.

Le CICR est également très préoccupé par les problèmes liés à l'approvisionnement en eau dans la bande de Gaza: "un demi-million de personnes, soit un tiers de la population du territoire, sont menacées d'être totalement privées d'eau", selon une porte-parole de l'organisation humanitaire, Dorothea Krimitsas.

"Dix puits sur les 45 de la bande de Gaza sont hors service. Deux parce qu'ils ont été directement touchés lors des attaques aériennes, les autres parce que les pompes ne fonctionnent plus faute d'alimentation électrique", a-t-elle expliqué en demandant que des techniciens puissent avoir accès aux installations électriques endommagées par les bombardements.

Une équipe médicale du CICR, bloquée depuis vendredi à la frontière, a finalement pu entrer dans la bande de Gaza lundi en fin d'après-midi par le point de passage d'Erez (nord du territoire).

Les quatre spécialistes de cette équipe, dont un chirurgien, doivent aider le personnel de l'hôpital Shifa à Gaza, le principal établissement de santé local, à réaliser des opérations compliquées sur des blessés. Ils ont aussi acheminé des vaccins contre le tétanos pour les enfants et du sang, selon la porte-parole.

La plupart des services d'urgence et de soins intensifs des hôpitaux sont débordés. Le CICR va tenter de faire entrer des citernes de fioul dans la bande de Gaza car au moins deux hôpitaux sont à court de carburant pour leurs groupes électrogènes, indispensables pour faire fonctionner les équipements médicaux, a expliqué l'organisation.

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