![Sarkozy en Chine, ou le tourisme au service de la diplomatie Sarkozy en Chine, ou le tourisme au service de la diplomatie](/data/posts/2022/07/15/1657892943_Sarkozy-en-Chine-ou-le-tourisme-au-service-de-la-diplomatie.jpg)
Après avoir discuté, mercredi, de politique internationale avec son homologue chinois, le président français profite de sa deuxième journée en Chine pour visiter le pays. Une approche qui n'est pas sans déplaire à Pékin.
La longue marche de la réconciliation sino-française se poursuit ce jeudi avec la deuxième journée de la visite de Nicolas Sarkozy en Chine. Le chef de l’Etat français va faire du tourisme avec son épouse Carla Bruni-Sarkozy, avant de rencontrer le président de l'Assemblée nationale populaire chinoise, Wu Bangguo. La veille, il s’était longuement entretenu avec son homologue chinois Hu Jintao. Une réunion qui devait permettre aux deux pays de tourner définitivement la page de la brouille de 2008 autour du Tibet et des droits de l’Homme.
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Côté chinois, le président Hu Jintao estimait, mercredi, que la visite du couple présidentiel français "ouvrait une nouvelle page" dans les relations entre Pékin et Paris. A l’issue de leur rencontre, les deux présidents ont promis de renforcer la coopération économique et diplomatique entre les deux pays.
"Tout laisse à penser que la réconciliation est bien réelle", analyse l’envoyé spécial de FRANCE 24 en Chine, Christophe Robeet, qui souligne que Hu Jintao a qualifié, mercredi, Nicolas Sarkozy d’"ami personnel". Pour marquer son attachement à la Chine, le président français a décidé de prendre son temps ce jeudi et de visiter certains des hauts lieux historiques du pays, comme la célèbre Grande Muraille et l’armée de soldats enterrés de Xian. Une "diplomatie du tourisme" qui semble plaire à Pékin : pour accueillir en musique le couple présidentiel français, la fanfare de l’armée populaire de libération de la Chine n’a pas hésité à puiser dans le répertoire de… Carla Bruni-Sarkozy.
Aucune signature de contrat ne devrait cependant être dévoilée au cours du voyage. Les éventuelles annonces sont réservées à la visite d'État que le président chinois doit effectuer cet automne en France. "C’est seulement à ce moment-là qu’on pourra juger de l’avancée réelle de la réconciliation entre Paris et Pékin", estime Christophe Robeet.
L’éternel dossier du nucléaire iranien
Parmi les nombreux sujets abordés mercredi par les deux chefs d’État, le dossier du nucléaire iranien figurait une fois de plus en bonne place. Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois tenté de convaincre son homologue chinois de la nécessité d’un renforcement des sanctions internationales à l’encontre de Téhéran. Un plaidoyer entendu par Hu Jintao, qui a fait savoir mercredi que le "statu-quo" actuel ne lui convenait pas. "Des timides avancées de la part de Pékin qui redoute toujours que des sanctions fortes minent la reprise mondiale, toujours fragile, ainsi que ses intérêts en Iran", observe Christophe Robeet.
Nicolas Sarkozy a déclaré comprendre la position chinoise, qui "souhaite donner toute sa chance au dialogue", mais a tenu à réaffirmer l’importance que revêt la prochaine visite du président Luiz Inacio Lula da Silva en Iran. Le numéro un brésilien, qui sera le 16 mai à Téhéran, essayera alors d’obtenir un accord avec les Iraniens. Pour le président français, il s’agit de la réunion de la dernière chance : sans infléchissement iranien, Paris veut croire qu’un compromis sur des sanctions pourra être dégagé au Conseil de sécurité des Nations unies.
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