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Le bateau de Le Cam localisé, les secours s'organisent

Alors qu'il se trouvait à l'ouest du cap Horn, le skippeur du Vendée Globe Jean Le Cam a fait état de "gros problèmes" avant que la communication ne soit coupée. Mardi matin, son bateau a été repéré retourné.

AFP - Le pétrolier qui est arrivé sur les lieux du naufrage de Jean Le Cam (VM Matériaux) n'est pas en mesure de mettre un canot à la mer, et le skippeur du Vendée Globe devra peut-être attendre l'arrivée d'autres concurrents pour être récupéré, a indiqué mardi Alain Gautier, responsable de la sécurité sur la course.

"Le cargo n'est pas en mesure de mettre un canot de sauvetage à l'eau, le commandant ne veut pas risquer la vie de ses hommes", a expliqué Alain Gautier lors d'une liaison téléphonique avec Armel Le Cleac'h, le skippeur de Brit'Air qui pense arriver vers 16h00 françaises en vue du bateau retourné, à environ 200 milles (380 km) des côtes chiliennes.

"Il faudra que tu te prépares à peut-être récupérer Jean toi-même, donc votre présence est vraiment essentielle", a dit Gautier à Le Cleac'h, qui fait route en compagnie de Vincent Riou (PRB) vers la zone de l'accident.

"Je vais préparer tout le matériel nécessaire pour faire face à la situation, on est prêts à toutes les éventualités pour récupérer Jean", a répondu Le Cleac'h.

La direction de course n'a toujours aucun contact direct avec Le Cam mais le déclenchement, probablement manuel, de sa deuxième balise de détresse, juste au moment de l'arrivé d'un pétrolier, dérouté sur zone, laisse penser qu'il est vivant à l'intérieur de la coque.

Caisson de survie

"Il faut imaginer un bateau à l'envers dans le noir, dans un capharnaüm total, on n'a plus aucun repère", a expliqué Gautier, "Jean a dû mettre pas mal de temps à récupérer son caisson de survie. Il reste à espérer qu'il puisse entrer en contact avec le cargo grâce à la VHF du caisson de survie".

S'il doit être récupéré par un autre concurrent, Le Cam devra sortir de son bateau par la trappe arrière, spécialement conçue à cet effet, puis embarquer dans son propre canot de sauvetage et se laisser dériver en direction d'un autre voilier.

"Selon les conditions de mer et l'orientation du bateau, la sortie par la trappe peut être difficile", a témoigné Gautier, "Jean ne sortira que lorsqu'il sera sûr de pouvoir être récupéré très rapidement".

Avant le départ de la course, parmi les consignes de sécurité, il a été vivement recommandé aux marins de ne jamais quitter leur navire, même chaviré, tant que celui-ci flotte encore, la survie sur un canot de sauvetage étant plus aléatoire.

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