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Obama mobilise ses homologues contre le terrorisme nucléaire

Au deuxième et dernier jour du sommet de Washington sur la sécurité nucléaire, le président américain a obtenu le soutien de ses 46 homologues pour sécuriser tous les stocks de matière fissile de la planète dans les quatre ans à venir.

AFP - Le président américain Barack Obama a jugé mardi le monde "plus sûr" après l'engagement pris par une cinquantaine d'Etats lors d'un sommet nucléaire de sécuriser en quatre ans les matériaux fissiles courant le risque d'être détournés par des terroristes.

Le dirigeant américain a profité du sommet organisé à Washington pour lancer un nouvel avertissement à Téhéran et son programme nucléaire contesté, en assurant vouloir obtenir des sanctions "sévères" de l'ONU à l'égard de l'Iran.

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M. Obama s'est félicité des résultats de son sommet lors de la conférence de presse de clôture, en affirmant que "le peuple américain sera plus en sécurité, le monde sera plus sûr grâce aux mesures que nous avons prises", malgré le caractère non contraignant des bonnes résolutions décidées à Washington.

Dans leur communiqué final, la cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement se sont engagés à "sécuriser en quatre ans toutes les matières nucléaires vulnérables en oeuvrant ensemble à améliorer la sécurité nucléaire".

Après le Chili, l'Ukraine puis le Canada la veille, le Mexique s'est également engagé à livrer l'uranium hautement enrichi aux Etats-Unis ou la Russie pour le mettre à l'abri et le retraiter.

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Obama mobilise ses homologues contre le terrorisme nucléaire

Les participants ont en outre promis d'encourager la conversion des réacteurs nucléaires utilisant de l'uranium hautement enrichi au combustible d'uranium faiblement enrichi.

Les Etats-Unis et le Canada ont lancé un appel à réunir 10 milliards de dollars pour aider à financer ces efforts en matière de sécurité nucléaire.

"Le risque d'un affrontement nucléaire entre des pays a diminué, mais le risque d'une attaque nucléaire a augmenté", a insisté mardi M. Obama, en assurant que "des réseaux terroristes comme Al-Qaïda essaient d'obtenir les matériaux nécessaires à l'élaboration d'une arme nucléaire".

De la matière fissile "de la taille d'une pomme" peut suffire à tuer des milliers de personnes, a-t-il mis en garde.

Il s'est en revanche dit "confiant" mardi quant aux mesures de sécurité entourant l'arsenal nucléaire pakistanais, dont certains craignent une prise de contrôle par des extrémistes.

Autre victoire pour Washington, le président russe Dmitri Medvedev a salué le "changement d'atmosphère" dans les relations russo-américaines après avoir qualifié le sommet de "franc succès".

Selon le ministère russe des Affaires étrangères, la Russie prévoit de consacrer jusqu'à 2,5 milliards de dollars pour supprimer le plutonium de son programme de défense.

Le sommet a par ailleurs été le théâtre d'une vaste offensive diplomatique américaine au sujet de l'Iran, pour tenter de convaincre les membres réticents du Conseil de sécurité de l'ONU de soutenir sa position.

Washington a assuré lundi, après une rencontre entre M. Obama et son homologue chinois Hu Jintao, avoir obtenu l'aval de Pékin pour avancer sur la voie des sanctions contre Téhéran, soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique.

Mardi soir, la Chine s'est pour la première fois dite prête à discuter des "nouvelles idées" sur la table du Conseil de sécurité, par la voix de son ministre adjoint des Affaires étrangères, Cui Tiankai, présent à Washington. Ce dernier a toutefois assuré que Pékin continuait à privilégier la voie du dialogue avec Téhéran et s'est gardé de prononcer le mot de "sanctions".

Une deuxième édition du sommet aura lieu en 2012 en Corée du Sud, un choix hautement symbolique étant donné que son voisin et ennemi, la Corée du Nord, s'est retrouvé au ban des nations pour s'être doté de la bombe.