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Athènes émet des bons du Trésor pour 1,2 milliard d'euros

Athènes lance aujourd'hui une émission de bons du Trésor d'un montant de 1,2 milliard d'euros. Un retour sur le marché qui intervient deux jours après la mise à disposition par les États de la zone euro d'une aide de 30 milliards d'euros.

AFP - La Grèce a lancé mardi comme prévu une émission de bons du trésor sur six mois et un an pour un montant de 1,2 milliard d'euros, opérant son retour sur les marchés après la concrétisation du plan d'aide européen au pays, a annoncé la Comptabilité générale de Grèce.

Chacune de ces émissions porte sur un montant de 600 millions d'euros, a précisé la Comptabilité dans un communiqué. Le résultat de cette émission, surveillée de près par les investisseurs internationaux, doit être connu à la mi-journée.

Cette opération "est un test" de l'attitude des marchés face à la Grèce après la concrétisation du plan européen "mais sans grande portée car la somme est faible et ce genre d'émission est en général souscrit par les banques locales et les particuliers qui en retirent une exemption fiscale", a dit à l'AFP Arnaud Tellier, dirigeant d'une grande banque française en Grèce.

Les bons doivent être distribués par les intermédiaires agréés des autorités grecques, des banques nationales et étrangères, ainsi qu'auprès de particuliers grecs sous certaines conditions, avait indiqué la semaine dernière l'Organisme grec de gestion de la dette, annonçant l'adjudication de ces titres.

L'annonce par les pays de la zone euro d'un plan inédit d'aide financière a déjà provoqué lundi une chute spectaculaire des coûts auxquels Athènes devrait emprunter sur les marchés obligataires, notamment pour le taux des obligations d'une maturité de deux ans qui est passé à 6,30% contre plus de 7% jeudi. Mardi, le taux des obligations à deux ans a continué à diminuer, à 5,996% vers 10H30 (08H30 GMT).

Lors de la dernière émission de bons du Trésor par la Grèce en janvier, le rendement était ressorti à 2,2% pour les titres à un an et à 1,38% pour ceux à six mois.

Les Etats membres de l'Eurozone ont prévu, si la Grèce le demandait, ce qu'elle a indiqué ne pas envisager dans l'immédiat, de mettre à sa disposition 30 milliards d'euros via des prêts bilatéraux avec un rajout du FMI à hauteur vraisemblablement de 10 à 15 milliards d'euros.

Cette somme dépasserait les besoins de financement d'Athènes pour 2010, estimés à 32 milliards d'euros pour le reste de l'année par l'Organisme de gestion de la dette.