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Les Polonais sous le choc après la mort de leur président

L'accident d'avion qui a coûté la vie au président Lech Kaczynski ainsi qu'à plusieurs figures politiques de la Pologne met le pays en émoi. À Varsovie, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées devant le palais présidentiel.

AFP - Des dizaines de milliers de personnes étaient rassemblées samedi soir dans le quartier du Palais présidentiel à Varsovie posant des bougies sur le sol et chantant en hommage aux victimes de l'accident de l'avion du président Lech Kaczynski survenu samedi matin en Russie.

L'avenue longeant le Palais, proche de la Vieille ville, les rues adjacentes et l'immense place Pilsudski toute proche étaient noires de monde et illuminées d'immenses tapis de bougies posées sur le sol par la foule.

Jerzy Grabowski 55 ans, agent comptable, est venu avec sa femme. Ils ont allumé une bougie d'abord devant le palais présidentiel et ensuite à l'endroit où le pape Jean Paul II avait célébré sa grande messe sur la place lors de son premier pèlerinage en Pologne en 1979.

"Une pour le président, l'autre pour Jean Paul II. Il y a pas longtemps, nous avons commémoré sa mort aussi", a-t-il dit à une journaliste de l'AFP, "nous sommes une nation particulière: nous nous unissons à des moments tragiques de l'histoire".

Malgorzata Blasik, la trentaine, n'a pas voté pour Lech Kaczynski, mais elle veut aujourd'hui rendre hommage à sa mémoire. "Il était notre président indépendemment de nos opinions", dit-elle.

"L'atmosphère sur cette place ressemble à celle qu'il y avait cinq ans, lorsque le pape Jean Paul II est venu" il y a cinq ans, dit Katarzyna Czepiel, 30 ans. Toutes deux achètent des bougies.

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Les Polonais sous le choc après la mort de leur président

Les gens chantent "Barka" un chant préféré de Jean Paul II que les Polonais avaient l'habitude de le chanter de son vivant, et après sa mort.

"C'est un drame sans précédent, il est rare dans le monde qu'en un instant tant de représentants des plus hautes autorités de l'Etat, de l'armée et des autorités spirituelles et que le président lui-même trouvent la mort", a déclaré le chef du Parlement, Bronislaw Komorowski, qui assure la présidence par intérim.

"Je suis ici pour me joindre à tous dans la douleur", a dit M. Komorowski venu avec son épouse Anna déposer des bougies sur la place Pilsudzki.

Les drapeaux étaient en bernes dans la capitale ornée de fleurs et de bougies. Des milliers de scouts montaient la garde. La foule chantait l'hymne national.

Le président polonais Lech Kaczynski, ainsi que plusieurs hauts responsables du pays, ont été tués samedi dans l'accident de leur avion près de Smolensk, dans l'ouest de la Russie, où le Premier ministre russe Vladimir Poutine est arrivé dans la soirée.

Le Tupolev-154 transportait 97 personnes, selon les autorités russes, 96 selon le gouvernement polonais. Parmi elles M. Kaczynski et son épouse, le président de la Banque centrale polonaise, Slawomir Skrzypek, le chef d'état-major des forces armées, Franciszek Gagor et d'autres responsables polonais. Il n'y a eu aucun survivant.

La délégation polonaise se rendait à Katyn, près de Smolensk, pour se recueillir sur les tombes de 22.000 officiers polonais exécutés il y a 70 ans par la police de Staline.

L'appareil s'est écrasé à 10H50 locales (06H50 GMT) près de la piste de l'aéroport militaire de Smolensk, après plusieurs tentatives d'atterrissage dans un épais brouillard, selon les autorités russes.

Les Polonais rassemblés devant le Palais présidentiel à Varsovie
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