Le président du Front national (FN) a annoncé qu'il n'était pas candidat à l'élection présidentielle de 2012. Une décision qui ouvre de facto la course à sa succession à la tête du parti d'extrême droite.
AFP - Le président du Front national Jean-Marie Le Pen a déclaré au Figaro magazine qu'il ne serait pas candidat à la présidentielle de 2012, mettant un point final au derniers doutes qui subsistaient à ce sujet.
Jusque là, le fondateur du parti d'extrême-droite se refusait à trancher ce point, laissant seulement entendre que cette candidature reviendrait logiquement à celui ou celle qui lui succéderait à la tête du parti lors de son prochain congrès, dont la date pourrait être arrêtée lundi prochain.
"Non... je ne serai pas candidat en 2012", tranche-t-il désormais. Sauf en cas d'élection anticipée, précise-t-il dans ce même entretien, parce qu’"une élection anticipée se tenant, par définition, en quelques semaines, aucun autre candidat n’aurait déjà la notoriété suffisante pour l’être".
Encore récemment, pendant les élections régionales qui ont marqué la renaissance de son mouvement, le chef du FN affirmait que malgré ses 81 ans il refusait de voir ce scrutin comme son "dernier combat électoral".
Mais il n'avait jamais démenti non plus que le prochain congrès du FN, qui se tiendra à l'automne 2010 ou au printemps 2011, verra l'élection d'un nouveau président. Sa fille, Marine Le Pen, est la grande favorite pour prendre sa succession, loin devant son lieutenant, Bruno Gollnisch.