Au terme d'une réunion à New York avec les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, la Chine et la Russie ont estimé que les discussions au sujet de nouvelles sanctions contre le régime iranien avaient été "constructives".
AFP - Une réunion des six puissances chargées du dossier du nucléaire iranien a donné lieu à "des propositions constructives", a déclaré jeudi le représentant de la Russie, tandis que son homologue chinois a annoncé qu'une nouvelle rencontre aurait lieu la semaine prochaine.
"Nous avons entendu quelques propositions constructives", a déclaré à la presse l'ambassadeur de Russie, Vitaly Tchourkine, à l'issue de la réunion qui avait lieu à New York afin de discuter de nouvelles sanctions contre Téhéran.
L'ambassadeur de Chine, Li Baodong, a précisé que les Six (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) se retrouveraient à nouveau la semaine prochaine pour poursuivre la discussion.
Il a souligné que le processus en cours vis-à-vis de l'Iran restait "axé sur la diplomatie", alors que la Chine est, des six puissances, la moins disposée à renforcer les sanctions contre Téhéran.
"Nous avons eu une discussion utile", a observé pour sa part l'ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'ONU, Susan Rice. "Il nous tarde de poursuivre ces discussions ici à New York et dans les capitales dans les jours et les semaines qui viennent", a-t-elle ajouté.
La réunion, qui a duré près de trois heures, s'est déroulée après que les présidents russe Dmitri Medvedev et américain Barack Obama eurent affiché à Prague une fermeté commune sur cette question, évoquant tous deux la perspective d'une nouvelle série de sanctions de l'ONU contre Téhéran.
Le Conseil de sécurité a déjà adopté trois résolutions de sanctions contre l'Iran pour le contraindre de suspendre ses activités nucléaires sensibles, notamment l'enrichissement de l'uranium. Téhéran les a toutes ignorées.
L'Iran est accusé par les Occidentaux de vouloir acquérir la bombe atomique sous couvert d'activités civiles, ce que dément Téhéran.
Jusqu'à présent la Chine, allié traditionnel de l'Iran, s'opposait à des discussions sur de nouvelles sanctions. Pékin n'a accepté que très récemment d'entrer dans des discussions de substance.
Les ambassadeurs des Six ont travaillé sur un projet de résolution rédigé par les Etats-Unis et prévoyant notamment des sanctions à l'égard des Gardiens de la révolution iraniens, considérés comme impliqués dans les activités de prolifération nucléaire.
Aucun d'eux n'a fait le moindre commentaire sur les positions des uns et des autres concernant le contenu du projet.
Le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley, a indiqué que l'Iran serait "un sujet important" au sommet sur la sécurité nucléaire de Washington lundi et mardi, qui accueillera 47 chefs d'Etat et de gouvernement.
"Il y aura des réunions, des entretiens bilatéraux (...) Nous nous attendons à ce que l'Iran soit un sujet de discussion important", a-t-il déclaré.
"Nous continuons à tout faire pour produire une résolution dès que possible", a indiqué M. Crowley, ajoutant que les Etats-Unis étaient "conscients du calendrier".
Le président Obama a promis récemment des progrès "sous quelques semaines" dans les efforts en vue de sanctionner la République islamique.