
La poursuite du mouvement pour une durée de 24 heures a déjà été votée dans la plupart des assemblées générales de grévistes. La direction de la SNCF prévoit cependant pour vendredi, troisième jour de grève, un "retour progressif à la normale".
AFP - Les premières assemblées générales de grévistes de la SNCF ont reconduit jeudi la mobilisation pour 24 heures, a-t-on appris de sources syndicales, alors que la direction de l'entreprise publique évoque une régionalisation du mouvement.
"Les premières assemblées générales ont reconduit la lutte, notamment chez les roulants", c'est-à-dire les conducteurs et les contrôleurs, a déclaré à l'AFP le secrétaire général de la CGT-cheminots, Didier Le Reste.
Avec plusieurs dizaines de collègues de la CGT, il s'est rendu en début d'après-midi au siège de la SNCF à Paris (XIVe arrondissement) pour réclamer "l'ouverture de négociations immédiates", a-t-il dit.
D'après l'autre syndicat appelant à la grève, Sud-Rail, les AG à Strasbourg, Tours, Paris Sud-Est et Chambéry notamment, ont aussi décidé de prolonger le mouvement.
A Toulouse, l'AG des conducteurs a reconduit la grève par une large majorité. Sur 97 votants, 86 y sont favorables, 6 se sont abstenu et 5 ont voté contre la poursuite du mouvement.
La direction de la SNCF a recensé jeudi matin 13,85% de grévistes dans l'ensemble de l'entreprise, la CGT 19,65%.
A Lyon, selon Sud-Rail, "le taux de grévistes est par exemple de 84% et de 78% respectivement pour les dépôts de Lyon Part-Dieu et Lyon-Perrache, les contrôleurs étant quant à eux en grève à 70%". "La direction dit que les TER circulent mais sachez que ce sont des cars qui roulent, et non des trains", a ajouté le représentant Denis Minneboo.
Dans les Alpes (Chambéry, Grenoble, la Maurienne), où la grève a été reconduite, un rassemblement est prévu vendredi à 11H00 à Chambéry, devant la direction régionale.