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Un protocole d'accord signé entre Sodimatex et ses salariés

Le processus de conciliation entre Sodimatex et ses salariés a repris ce samedi matin dans l'Oise. Les syndicats se sont engagés à "désamorcer" la citerne de gaz qu'ils menaçaient de faire exploser. Les négociations doivent se poursuivre mercredi.

AFP - Un accord de méthode a été conclu entre les salariés de Sodimatex à Crépy-en-Valois (Oise), qui menaçaient depuis jeudi de faire exploser leur usine pour réclamer de meilleures indemnités de licenciement, et la direction du groupe Trèves, a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi le préfet de l'Oise.

Les syndicats se sont engagés à "désamorcer" la citerne de gaz qu'ils menaçaient d'incendier et de faire exploser, en échange de "garanties" sur le bon déroulement des négociations avec la direction, notamment sur les primes extra-légales de départ qu'ils réclament.

Dès mercredi, ils se réuniront pour négocier avec la direction, en sous-préfecture de Senlis (Oise).

Les salariés menaçaient depuis jeudi de mettre le feu à une citerne de gaz qui risquait de faire exploser l'usine. Ils avaient disposé vendredi matin, des cocktails Molotov autour de cette citerne de près de cinq mètres de long, dont le gaz sert à approvisionner les chariots élévateurs.

"Le protocole d'accord est signé, le processus de conciliation redémarre et les menaces contre l'entreprise cessent", a annoncé sur le perron de la mairie devant la presse, le préfet de l'Oise Nicolas Desforges, qui a présidé la réunion de négociations jusque tard dans la nuit.

"Ce n'est pas fini, a toutefois prévenu Patrick Testar (CFDT), porte-parole de l'intersyndicale. Si mercredi on n'arrive pas à des avancées positives, on a bien précisé à notre préfet qu'on débranche juste le détonateur, c'est tout".

Les salariés réclament notamment une prime extra-légale de licenciement de 21.000 euros, semblable à ce qu'avaient touché leurs collègues d'une autre usine Sodimatex fermée en 2006.

Deux commissaires aux comptes, un désigné par la direction et l'autre par le comité d'entreprise, doivent éplucher les comptes du groupe et se prononcer sur les demandes des salariés en matière d'indemnités de départ, a indiqué Hervé Mallet (FO), de l'intersyndicale.

Un conciliateur recueillera les avis de ces deux commissaires et rendra ses conclusions que l'Etat s'est "engagé à favoriser", selon Hervé Mallet.

Après avoir quitté très en colère la table des négociations peu avant 20H00, les salariés avaient décidé de reprendre les discussions vers 22H00 pour tenter de trouver un accord améliorant les conditions de départ des 92 salariés du site, dont la fermeture est programmée depuis un an.

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