Saïd Jalili est arrivé en Chine, dont les dirigeants affirment toujours privilégier une solution pacifique dans le dossier nucléaire iranien. Hier, Washington avait assuré que Pékin était prêt à négocier des sanctions contre Téhéran.
AFP - Le négociateur en chef du dossier nucléaire iranien Saïd Jalili est arrivé jeudi en Chine, principal soutien de Téhéran et pays clé pour d'éventuelles nouvelles sanctions contre l'Iran aux Nations unies, a-t-on appris de source diplomatique.
Un porte-parole de l'ambassade iranienne à Pékin a confirmé l'arrivée de M. Jalili sans donner de détails sur la visite.
M. Jalili aura des "entretiens bilatéraux et discutera de la question du nucléaire" avec de hauts responsables à Pékin, avait indiqué mercredi l'agence officielle Irna sans donner de précisions.
M. Jalili doit rencontrer le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère Qin Gang, qui a réaffirmé la position de la Chine en faveur d'une "résolution pacifique" du dossier.
"Sur la question du nucléaire iranien, la Chine va continuer d'oeuvrer à une solution pacifique", a-t-il dit.
"Nous avons toujours poussé pour une solution pacifique et continuerons de pousser en ce sens", a-t-il poursuivi lors d'un point de presse régulier.
Le ministère a ainsi réitéré la position traditionnelle de Pékin au lendemain de déclarations de l'ambassadrice américaine aux Nations unies, Susan Rice, selon laquelle la Chine accepte d'engager des "négociations sérieuses" à l'ONU sur le dossier du nucléaire iranien, avec les autres membres du groupe des Six.
Membre permanent du Conseil de sécurité et du groupe des Six (avec les Etats-Unis, la Russie, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne) qui négocie avec l'Iran sur la question nucléaire, la Chine continue de privilégier le dialogue avec Téhéran, contre les Occidentaux et la Russie.
Ces derniers soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire et estiment que le temps de nouvelles sanctions est venu.
Mme Rice a toutefois reconnu que le dossier est "complexe" et implique des pays qui ont "des perspectives différentes et des intérêts divergents".
"Il faudra une négociation dure pour obtenir le texte le plus fort possible", a-t-elle prédit.
La position de la Chine, seul membre du groupe jusqu'à présent opposé à un nouveau train de sanctions, est la clé pour permettre de mettre au point une résolution.