Depuis le lancement de son modèle race Touareg en 2004, Volkswagen n’a cessé de monter en puissance sur le Dakar. En 2009, ses pilotes Carlos Sainz, Mark Miller et Giniel de Villiers sont décidés à ravir le titre aux Mitsubishi.
"Ce sont eux (le team Mitsubishi), les vrais favoris. Nous allons faire tout notre possible pour aller les chercher. Mais je crois que nous sommes de bons challengers.". Seulement challenger, Carlos Sainz ? Ou est-ce le palmarès de l’équipe Mitsubishi, vainqueur sur les sept dernières éditions, qui le rend modeste ?
En avril 2008, après l’annulation du Dakar africain, l’organisation invitait les concurrents à se mesurer les uns aux autres sur les pistes hongroises et roumaines. Au terme d’une bataille acharnée, celui que l’on surnomme "El Matador" avait eu le dernier mot. Les Volkswagen n’étaient pas passés loin du grand chelem, s’adjugeant six victoires d’étapes sur sept.
L’année précédente, les pilotes américain Mark Miller et espagnol Carlos Sainz s’étaient classés respectivement quatrième et neuvième. Un résultat frustrant tant les pépins mécaniques ont plombé les Volkswagen.
Le diesel fait son apparition chez BMW et Mitsubishi
Après deux ans de travail sur la fiabilité des voitures, l’écurie allemande débarque en Amérique de Sud avec la ferme intention de décrocher le titre qui leur échappe.
Mark Miller livre les clés du Dakar 2009 : "Celui qui fera le moins d’erreurs remportera la course." Et il en reste convaincu : "Si je fais bien ce que j’ai faire, je gagnerai."
Le changement de continent n’est pas la seule révolution du cru 2009. Cette année, sauf énorme surprise, une voiture roulant au diesel montera sur la plus haute marche du podium.
Une première pour les écuries de premier plan comme BMW et surtout Mitsubishi. Les Volkswagen roulent quant à elle avec un moteur diesel depuis cinq ans.
Un retard qui n’inquiète pas outre mesure le vainqueur 2007, Stéphane Peterhansel : "On a eu un an de recul et de préparations. (…) On est prêt. Nos concurrents directs ont plus d’expérience que nous, mais on n’est pas inquiets."
Ambiance électrique
Du côté des Volkswagen, on respecte l’adversaire. Carlos Sainz explique que "Mitsubishi, c’est plus qu’une voiture".
Le journal "l’Equipe" dans son édition du 2 janvier relate pourtant une ambiance électrique entre les deux équipes, il y a quelques mois au Maroc, lorsque les Racing Lancer diesel sont alignées en compétition pour la première fois. L’équipe nipponne accuse alors Volkswagen d’avoir envoyé des "espions" pour examiner les nouveaux modèles.
Stéphane Peterhansel l’assure. Cette fois-ci, "quelques regards indiscrets mais pas plus". Et d’ajouter: "Seule la vérité de la course pourra donner une idée du meilleur."
Deux semaines de duel, voilà qui pimenterait un peu plus ce Dakar aux saveurs inédites.