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Les Verts et les organisations de défense de l'environnement ont vivement critiqué l'abandon de la taxe carbone annoncé par François Fillon. Une décision qui, en revanche, a été accueillie avec enthousiasme par le Medef.
Au lendemain de l’annonce de l’abandon de la taxe carbone, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno, a exclu de démissionner. En poste depuis tout juste deux mois, elle s’était pourtant dite "désespérée" par la décision du gouvernement, avant de se réjouir, quelques heures plus tard, de la "clarification" apportée par le Premier ministre, François Fillon.
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"On maintient l'engagement sur la taxe carbone et, en plus, on développe une négociation européenne", a-t-elle indiqué, sur la radio RTL, en résumant le message de François Fillon, pour qui cette mesure devait être européenne "pour ne pas plomber la compétitivité" des entreprises françaises.
Pour les Verts et les organisations de défense de l’environnement, cette marche arrière est un coup dur. La Fondation Nicolas Hulot, à l’origine du "pacte écologique" signé par le candidat Nicolas Sarkozy avant la présidentielle de 2007, a regretté que l’Europe soit "une fois de plus l’excuse toute trouvée pour renoncer à un projet qui n’est plus aujourd’hui soutenu par la majorité présidentielle".
"Du pipeau"
Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, s'est dite "estomaquée" par la décision gouvernementale. "Remettre aux calendes grecques, c'est abandonner", a-t-elle estimé, jugeant que l'excuse de l'Europe était "du pipeau".
L’abandon de la taxe carbone marque un coup d’arrêt à la politique écologique de
Nicolas Sarkozy. Cette mesure emblématique du gouvernement, annoncée lors du Grenelle de l’environnement, un an après la signature du "pacte écologique" en 2006, devait pénaliser les produits et les entreprises en fonction de leurs émissions de CO2.
En revoyant la balle dans le camp de l’Union européenne (UE), le gouvernement a répondu aux appels du Medef, le principal syndicat patronal français, qui réclamait un sursis jusqu’en 2011 pour permettre aux sociétés de s’adapter. L’organisation voyait d’un mauvais œil la taxe carbone, estimant que les entreprises françaises seraient pénalisées par rapport à leurs concurrentes dont les pays n’appliquent pas une législation similaire.
"Nous sommes soulagés, notamment pour toute l'industrie, qui n'aurait pas supporté ce nouveau handicap de compétitivité, a expliqué la présidente du Medef, Laurence Parisot. Tout au long des nombreuses réunions avec les ministères concernés, nous avons su convaincre", a-t-elle ajouté.