![Les syndicats satisfaits de l'ampleur de la mobilisation Les syndicats satisfaits de l'ampleur de la mobilisation](/data/posts/2022/07/15/1657885868_Les-syndicats-satisfaits-de-l-ampleur-de-la-mobilisation.jpg)
Les salariés français étaient appelés à une journée de grève, ce mardi, pour défendre l'emploi et les retraites. À Paris, 60 000 personnes ont défilé, selon la CGT. Les syndicats se disent "agréablement surpris" par l'ampleur du mouvement.
Deux jours après la cinglante défaite de la droite aux régionales, la plupart des syndicats (CFDT, CGT, FO, FSU, Unsa, Solidaires) ont appelé les salariés du privé et du public à faire grève et à manifester contre les réformes adoptées par le gouvernement français.
À la mi-journée, les chiffres de la mobilisation dans le secteur public étaient globalement inférieurs à ceux de la précédente journée de manifestations, le 19 mars 2009. Dans la fonction publique d’État, notamment, le taux de participation s’élevait à 17 %, contre 26 % en mars 2009, selon le ministère. Dans l’Éducation nationale, 22 % des enseignants seraient en grève, avec une mobilisation particulièrement forte des enseignants du primaire.
Du côté des transports, le taux de grévistes à la SNCF était estimé à 28 % par la direction, et à 32 % par la CGT. Dans la majorité des agglomérations, le trafic des bus et des tramways était "normal ou quasi-normal", selon l’Union des transports publics. Les fonctionnaires de justice ayant particulièrement bien suivi le mouvement de grève, la quasi-totalité des audiences ont dû être suspendues au palais de Justice de Paris.
Dans toute la France, près de 180 manifestations étaient prévues. Le défilé de Paris est parti de la place de la République à 14 heures. Au nombre de 60 000 selon la CGT, les manifestants ont scandé "Tous ensemble" puis "Résistance pour le service public, résistance pour les salaires, résistance pour les retraites". Aucun chiffre concernant le nombre de participants n'était disponible en début d'après-midi, ni du côté des organisateurs, ni du côté de la police. Mais Bernard Thibault, le patron de la CGT, s'est d'ores et déjà félicité de l'ampleur du mouvement : "C'est une mobilisation plutôt bonne, compte-tenu de l'absence de communication des médias auprès du public sur la journée d'action (en raison des échéances électorales), et de certains éléments de division syndicale".