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Le Hamas a annoncé que l'un de ses principaux chefs, Nizar Rayan, a trouvé la mort lors d'un raid dans la bande de Gaza. Il s'agirait de l'un des plus importants dirigeants du mouvement tués depuis le début des frappes israéliennes, samedi.

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Retrouvez l'analyse de la situation par Frédéric Encel, chercheur et spécialiste du Proche-Orient


Un des principaux chefs du Hamas a été tué jeudi dans un des raids aériens qu’Israël mène dans la bande de Gaza. L'attaque, lancée contre la maison du dirigeant au sixième jour de l'offensive israélienne, a aussi tué quatre autres personnes dont ses membres de sa famille.


La mort de Nizar Rayan, la victime de plus haut rang tuée depuis samedi, jour où les attaques israéliennes ont débuté, intervient après une nuit de la Saint-Sylvestre marquée par des raids aériens à répétition sur la bande de Gaza.


"En ce premier jour de 2009, il est difficile d’accepter cette violence, toujours plus grande", raconte Radja Abou Dagga, correspondant de FRANCE 24 à Gaza. "Les habitants de Gaza espéraient que cela se calme pour le Nouvel An mais ce n’est pas le cas. C’est même pire aujourd’hui."


Ce jeudi, le bilan des Palestiniens tués dans la bande de Gaza depuis le début des raids israéliens a atteint les 400, selon des sources hospitalières dans le territoire.


Aux premières heures de la nouvelle année, des avions de combat israéliens ont détruit les ministères de la Justice et de l’Eduction, des symboles de l’autorité du Hamas, ainsi qu’un hôpital pour enfants de la ville de Gaza.


Selon Zouheir al-Naggar, un journaliste local de Gaza, les Israéliens visaient la maison d’un des commandants du Hamas, voisin de l’hôpital. "La maison avait été évacuée et ce sont les enfants hospitalisés qui ont été touchés par les frappes", raconte-t-il.

Une mission diplomatique européenne au programme tchèque

Face à cette situation, la République tchèque, qui vient de prendre la présidence tournante de l'Union européenne, a décidé d’envoyer une mission diplomatique européenne au Proche-Orient.


Outre le ministre des Affaires étrangère tchèque Karel Schwarzenberg, le porte-parole de la diplomatie européenne, Javier Solana, et la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, cette délégation comprendra les ministres des Affaires étrangères de Suède et de France, respectivement le pays qui succédera à Prague au second semestre de 2009 et celui qui vient d'assumer la présidence tournante.


L’annonce de cette mission par le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek intervient le jour de la visite en France de Tzipi Livni, chef de la diplomatie israélienne et tête de liste du parti centriste Kadima pour les législatives de février. Cette dernière, qui doit rencontrer Nicolas Sarkozy cet après-midi, devrait tenter de justifier le refus d'Israël d'un cessez-le-feu. Le président français doit par ailleurs se rendre dans la région en début de semaine prochaine.


La décision européenne fait également suite à l'échec, mercredi, de la tentative du Conseil de sécurité de l'ONU de s’entendre sur un projet de résolution demandant un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Les discussions ont abouti à une impasse, les ambassadeurs américains et britanniques auprès de l’ONU ayant jugé le projet trop partial dans sa forme actuel.


"Cette résolution, telle qu’elle a été rédigée par la Libye, n'est pas équilibrée et en conséquence n'est pas acceptable pour les Etats-Unis", a déclaré à la presse l'ambassadeur américain, Zalmay Khalilzad.


Des négociations doivent avoir lieu ces prochains jours dans le but de rédiger un texte faisant consensus, a-t-on appris de source diplomatique.

 
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