La ministre française de la Santé, Roselyne Bachelot, a estimé que le nombre de lits en réanimation est suffisant, malgré la polémique déclenchée par la mort récente, à Massy, d'un patient n'ayant pu être sauvé, faute de place.
AFP - La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a réaffirmé mercredi qu'un nombre suffisant de lits de réanimation étaient disponibles en Ile-de-France en cette période de fin d'année, après la polémique consécutive au décès d'un patient dimanche.
"Pour l'instant, nous sommes dans des prévisions qui ne nécessitent pas de mobiliser des ressources médicales supplémentaires", a-t-elle indiqué à la presse, interrogée sur un éventuel renforcement du taux d'ouverture de lits de réanimation en Ile-de-France, lors d'une visite à l'hôpital Saint-Antoine à Paris mercredi matin.
"Nous suivons cela avec beaucoup de soin, il y a dans chaque hôpital une cellule de veille, qui peut à tout moment se transformer en cellule de crise pour suivre les évolutions des besoins", a-t-elle ajouté.
Le ministère a demandé aux hôpitaux de maintenir un taux d'ouverture des lits de réanimation de 95% dans la région. "C'est un taux qui vaut pour l'ensemble du pays", a précisé Mme Bachelot.
Ce taux correspond au niveau affiché le week-end dernier, lors duquel est survenu le décès d'un patient de Massy (Essonne), pour qui la recherche d'un lit dans un service de réanimation de la région parisienne avait nécessité plusieurs heures.
Ce décès a provoqué une polémique sur la disponibilité des soins urgents, mais le gouvernement a fait valoir que les difficultés rencontrées pour trouver une place en réanimation pour ce patient n'étaient pas liées à un manque de lits mais à "un problème de régulation".
Dans la nuit de samedi à dimanche, "il y avait 11 places disponibles dans les hôpitaux publics de la région parisienne, plus 12 lits disponibles dans les hôpitaux privés", a assuré mercredi Mme Bachelot.
La ministre a aussi souligné que ce patient avait bien été pris en charge par les urgences de l'hôpital de Longjumeau, où il avait été réanimé à plusieurs reprises à la suite d'arrêts cardiaques, avant d'être transféré vers un hôpital parisien.
Les conclusions d'une enquête administratives de l'Igas sur ce décès devraient être rendues publiques "vers le 15 janvier", a indiqué Mme Bachelot. Selon des premiers résultats de l'enquête judiciaire en cours, il y avait "peu de chances" de sauver ce patient, dont le coeur était en "très mauvais état".
Mme Bachelot visitait, en compagnie du Haut commissaire aux solidarités actives Martin Hirsch, la Permanence d'Accès aux Soins de Santé (Pass) de l'hôpital Saint-Antoine, pour "rendre hommage à cette structure" qui permet l'accès aux soins des plus démunis.
"C'est aussi le rôle de l'hôpital public de prendre en charge les personnes en situation de précarité", a déclaré la ministre.